A son arrivée dans ce qui allait s’appeler l’Algérie, la France a eu immédiatement à cœur de rechercher, rassembler, protéger les matériaux nécessaires à la construction et à la préservation de son histoire.
Dès 1837, ce furent les séries de publications de la Commission scientifique de l’Algérie, puis, parmi tant d’autres, les travaux du professeur Berbrugger, les écrits de Carette, les travaux de la Société d’archéologie de Constantine (1852), de la Société historique algérienne (1856), de la Société de géographie et d’archéologie d’Oran (1878), de celle d’Alger (1880), etc…. A ceux-là, il faut ajouter les travaux de l’Université d’Alger avec des noms illustres dans la connaissance de l’Algérie, Gsell, Esquer, Yver, Alazard, Albertini, les frères Marçais, E.F Gautier, etc...
Tout fut exploré : anthropologie, paléontologie, histoire, géographie, archéologie, ethnographie, travaux linguistiques, art, littérature, etc….
Toute époque fut exhumée : temps préhistoriques, antiquité romaine et chrétienne, période arabe, turque et française. Un service des Monuments historiques fut institué seulement 50 ans après notre arrivée ; les Musées se multiplièrent. Un Comité du Vieil Alger fut créé en 1910 jusqu’en 1962, dont les travaux constituent aujourd’hui une mine inestimable d’informations, comme tant d’autres publications savantes françaises.
Voilà, brièvement évoqué, ce qui a été fait par la France après la Conquête, au nom de la Connaissance. Au nom des Lumières.
Grâce à la France, ce passé a été exhumé et préservé, et il est désormais vivant.
Dans l’avenir, y apportera-t-on autant de soin que celui que nous y avons consacré ?