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19 MARS : JOUR DE DEUIL !

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images (42)Certains vont aujourd’hui 19 Mars commémorer le « cessez-le-feu » de la guerre d’Algérie. La participation à ce type de manifestation est une faute. Le 19 Mars ne peut-être pour les Français qui aiment leur pays qu’une journée de deuil. L’acte abominable commis par Mérah à l’école Ozar Hatorah a eu lieu ce jour-là en 2012. Il y a un lien évident entre son geste de haine monstrueuse qui avait été précédé de l’assassinat de trois soldats français, dont deux musulmans, et le comportement lâche, fanatique et criminel de ceux qui, après le cessez-le-feu en Algérie, n’ont pas respecté les accords d’Evian et ont enlevé, torturé et assassiné de la manière la plus barbare des dizaines de milliers de Harkis, des milliers de Pieds-noirs, des dizaines de soldats. Les accords ont été observés de manière unilatérale par les autorités et par l’Armée françaises. Celles-ci sont restées inertes alors que des exactions innommables étaient perpétrées contre leurs compatriotes, leurs compagnons de combat. Ce comportement a été indigne comme l’est aujourd’hui la mise en valeur de cette journée de chagrin et de pitié.

La France a colonisé l’Algérie qui en a tiré, objectivement, un grand bénéfice. L’Algérie n’a jamais existé auparavant en tant qu’Etat. Elle n’était qu’un ensemble disparate de territoires, habités par des peuples différents, arabes, berbères, dont certains avaient été Chrétiens, et comptaient parmi leurs grandes figures de l’époque romaine, un Père de l’Eglise, Saint Augustin. Elle correspondait à l’espace situé au-delà du repère de pirates esclavagistes d’Alger alors sous la dépendance de l’Empire Ottoman. L’expédition menée en 1830 par Charles X avait pour but de mettre fin à leurs activités et a été approuvé par les Etats européens qui en étaient les victimes. Parmi les reproches légitimes qui peuvent être formulés à l’encontre de cette entreprise coloniale devrait figurer en première ligne la condamnation d’une politique inconstante, verbeuse et contradictoire, où le meilleur a cotoyé le pire. A côté de répressions très dures à l’encontre des rebellions, le développement démographique considérable a témoigné de l’action menée par la France dans le domaine de la santé. C’est à Constantine, en 1880, qu’Alphonse Laveran a découvert le parasite responsable du paludisme qui lui a valu le Prix Nobel de médecine. L’inégalité maintenue en défaveur de la grande majorité des Musulmans s’est toutefois accompagnée d’un effort remarquable en matière d’éducation. Entre 1900 et 1960, la proportion des musulmans scolarisés s’est inversée, passant de 20 à 80%. Les retards dans ce processus étaient d’ailleurs, en grande partie, dûs au respect de la colonisation française pour la religion musulmane. Les écoles franco-coraniques, qui procédaient d’une bonne volonté certaine ont, par exemple, été un échec. On ajoutera à cela des infrastructures, la découverte de richesses du sous-sol, l’abandon au nouvel Etat des immensités sahariennes et un développement agricole malheureusement compromis par le socialisme qui a suivi l’indépendance.

Les accords d’Evian, d’une incroyable générosité de la part de la France, auraient pu conduire à ce que le Général De Gaulle avait appelé la Paix des Braves. Celle-ci ne pouvait se concevoir qu’à trois conditions : d’abord, le pardon réciproque des faits de guerre, la reconnaissance équilibrée des résultats positifs de la réunion des deux pays durant 130 ans, ensuite, et enfin, le souci de bâtir ensemble l’avenir de part et d’autre de la Méditerranée. Les crimes commis par le FLN après le Cessez-le-feu, l’exode tragique des rapatriés pieds-noirs et harkis, l’utilisation perverse par la dictature algérienne, alliée au bloc soviétique, d’une lecture unilatérale de l’histoire, la complicité confinant à la trahison des Français qui n’ont pas hésité à salir l’armée, et la présence de la France en Afrique du Nord, ont empêché les deux peuples de se vouer une estime et une sympathie qui avaient existé lors du deuxième conflit mondial, lorsque Pieds-Noirs et Musumans se sont engagés en masse dans l’armée de la Libération. De ce respect mutuel et d’un attachement pour la France témoignaient des hommes politiques algériens comme le Bachaga Boualam, mais aussi Ferhat Abbas ou Hocine Aït Ahmed. La France a manqué son rendez-vous avec ces hommes-là. Elle n’a ni trouvé, ni même suscité de Mandéla. Nationalisme agressif et fanatisme religieux, parfois opposés, parfois alliés, ont prospéré sur cet échec absurde. Les pays anglo-saxons ont fait un choix cynique entre le peuplement ou l’exploitation. La France qui, depuis bien longtemps, subit le personnel politique le plus léger, égoïste et incompétent, a fait tout et son contraire. Le Général De Gaulle, l’une des rares exceptions, a jugé l’indépendance inéluctable. Elle l’était sans doute, mais pas de cette façon-là ni avec ces hommes-là. La guerre était gagnée, paraît-il. 30 000 jeunes Français y avaient laissé la vie. La guerre a, bel et bien été perdue car une victoire se juge aux avantages qu’on en retire, et la date qui a marqué le début de la trahison des accords, celui des souffrances de plus d’un million de nos compatriotes et l’existence chez certains Algériens de rapports non apaisés avec notre pays même lorsqu’ils en possèdent la nationalité, n’a évidemment pas à être célébrée. Qu’il faille se souvenir de ce que les jeunes Français, à l’appel de la République, ont souffert pendant les deux ans et parfois plus de présence en Algérie interdit que ce ce soit le jour où leurs efforts et leurs sacrifices ont été vains, alors que certains d’entre eux allaient encore tomber et que des massacres seraient encore commis à l’encontre de leurs compatriotes.

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...