Vous aviez déjà assisté à un pareil cirque, avant « Moi Président je » ? Moi non. Et pourtant, des clowns, des acrobates, des funambules ou des illusionnistes, j’en ai vu un paquet, depuis la « Piste aux Etoiles » de ma jeunesse, et de très bons. Mais là, ce que la Gauche morale nous offre en plus, ce que personne n’avait osé avant elle et son chef charismatique, c’est un culot d’acier et une bonne conscience indestructible.
Tenez, pour fêter une rentrée de rêve, je vous propose un florilège quelque peu décalé de ce que, profitant de la canicule estivale et de l’amollissement subséquent des cervelles concitoyennes, médias à la botte et socialistes d’astreinte nous ont servi cet été :
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D’abord, nous ont-ils péremptoirement asséné, si ça va plus mal que prévu, c’est parce qu’il a fallu sortir le pays de l’état catastrophique dans lequel l’indigne Sarkozy, l’ami des riches, l’avait laissé. Des mesures courageuses et par conséquent impopulaires ont été prises – ce qui au passage démontre l’abnégation dont fait preuve à chaque seconde de son mandat notre président bien mal aimé, en sacrifiant sa popularité et peut-être sa réélection au seul intérêt de la Nation -, dont les effets vont incessamment, sous peu, dans quelque temps, se faire sentir, juré, craché, sur la tête de Valérie Trierweiler… Croyez-vous qu’un seul interviewer se soit permis d’adjoindre au perroquet de service du PS de préciser aux Français de quelles mesures courageuses il s’agissait ? Je paie un cornet de frites à celui qui me citera une seule décision des gouvernements Valls ou Ayrault visant à régler le problème économique n°1 de la France, le niveau extravagant des dépenses publiques (ou alors serait-ce le mariage pour tous ?).
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Et puis, le pacte de responsabilité : tous les indicateurs sont au rouge ? Oui, sans doute, à cause de Sarkozy, naturellement, mais avec le pacte de responsabilité, accommodé à la sauce compétitivité, vous allez voir ce que vous allez voir… Sauf qu’on ne voit rien, que les fameux 40 milliards promis aux riches entreprises du CAC 40 n’existent que dans les cauchemars de la gauche de la gauche, mais que par contre les 60 milliards de charges supplémentaires qui, depuis deux ans, ont parachevé l’œuvre de destruction de notre tissu industriel, eux, ont bien été ponctionnés. Faut-il encore rappeler que cette annonce grandiose date de janvier 2014 ? Nous sommes au mois de septembre, mais pas besoin de se presser, puisque nous avons, tenez vous bien…
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Emmanuel Macron ! Oui, mesdames et messieurs, toutes les gazettes que compte notre pays vous l’annoncent à grand fracas, Emmanuel est arrivé, sans se presser, le grand Emmanuel, le beau Macron, avec ses pactes et "LA SOLUTION". Et là, chers amis tondus, nous tutoyons le sublime : ce Macron, que personne ne connaissait il y a 15 jours, qui serait depuis des années le deux ex-machina de la politique économique de Hollande, avec les brillants résultats que le monde entier nous envie, c’est lui, lui tout seul, qui va sauver la France, en lui faisant prendre le virage social libéral qui va lui éviter de taper dans le mur de la vraie vie ! Et le pire, c’est que tout ce cirque parade sous les applaudissements de la « Droite de gouvernement ». A mourir de rire, ou de rage.
Allez, bonne rentrée à tous, et n’oubliez pas, si vous voulez un jour devenir ministre (et le rester), de payer vos impôts.
P.S. S’il y en a encore parmi vous qui croient que le PS a exigé la démission de son job de parlementaire de Thomas Thévenoud, c’est qu’ils ne sont pas encore guéris de leur insondable naïveté, dont le seul remède efficace est la lecture assidue de Notre Journal. Les coups de menton, c’est pour la galerie. La réalité, c’est que la démission de Thévenoud aurait entraîné une élection partielle, et à coup sûr la perte d’un siège pour la majorité. Et cela, les socialistes ne peuvent pas se le permettre en ce moment.