On a cru aux Proudhon, on a cru aux Jaurès,
Leurs appels promettaient quelques douces caresses,
Le peuple illusionné de l’idéologie
D’une gauche avancée dans la démagogie.
On a cru aux idées de cette égalité
Qui menait les Français à plus de liberté,
Le peuple se vengeait de la classe bourgeoise,
La croisade prenait des couleurs albigeoises.
On a cru récemment à quelque Mitterrand,
Il fallait que chacun revienne dans le rang
Par cette volonté de tout ratiboiser,
Les utopies aidant à mieux apprivoiser.
Et l’on a oublié le travail, le mérite,
On devait sacrifier aux rites hypocrites,
La gauche gouvernait, ce fut la banqueroute,
La vacuité ne put jamais tenir la route.
Elle est là, décatie, la gauche généreuse,
Tentant de ramoner les fanges pernicieuses,
Faudra-t-il qu’un Strauss-Kahn la sorte de l’enfer ?
Derrière les barreaux le cadeau est offert. (24/08/11)