Parmi tous ces hommes politiques, lequel préférez-vous ?
  Emmanuel Macron
  Emmanuel Macron
  Emmanuel Macron
  Emmanuel Macron
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  Emmanuel Macron

Résultat du sondage : l’homme politique préféré des Français est… non, pas possible, on ne s’en serait pas douté : Emmanuel Macron. Quelle surprise surprenante !

Macron, le bidonnage qui aurait laissé Goebbels bouche bée d’admiration. Macron, dont toute la galaxie médiatico-sondagière boit la moindre parole jusqu’à la dernière goutte, mais dont personne, moi compris, ne peut citer une mesure, moderne ou pas, innovante ou pas, audacieuse ou pas, sauf peut-être la libéralisation des transports par autocar – et encore, je ne saurais dire en quoi elle consiste.

C’est qui, Macron ? Qu’est-ce qu’il a dans le ventre, Emmanuel ? Et s’il est élu en 2017, après tout, pourquoi pas, au point où on en est, tout est possible, qu’est-ce qu’il va faire d’extraordinaire ? Avec qui ? Pour qui ? Comment ?... Le silence des grands fonds, mais on s’en fout. Et de toute façon, les promesses, pour ce qu’elles valent, c’est aussi bien qu’il n’en fasse pas. Au moins on ne se fera pas empapaouter comme avec les anaphores de Hollande. La seule chose qui compte, et qui chavire les foules de groupies de tous les sexes, c’est que Macron est glamour, bien habillé, presque trop parfait s’il n’y avait cette heureuse coquetterie à l’œil et ce touchant zézaiement qui le rendent presque aussi humain que nous, et donc, on l’aime pour ce que l’on espère qu’il sera et que les autres n’ont pas été, ne sont pas et ne seront probablement jamais. Macron, si tu viens à Saint-Étienne, pour un soir, je veux être tienne…

Macron, au fond, c’est l’auberge espagnole. De gauche si ça vous fait plaisir, en tant que membre d’un gouvernement de gauche, c’est une bonne raison ; du centre, si vous préférez, parce qu’il laisse entendre qu’il n’est ni de droite ni de gauche, à preuve il a milité en 2007 pour un ticket Ségolène Royal – Bayrou ; et, pourquoi pas, de droite, pour avoir (très) très bien gagné sa vie chez Rotschild et être l’ami (et le poulain) de tout ce qui pèse beaucoup d’argent en France, qui se dit de gauche, et qui possède, comme lui, une villa au Touquet, [1] ou comme d’autres, à Hossegor [2]. Jusqu’aux frondeurs et au Front de Gauche qui pourraient, en forçant à peine leur nature, se reconnaître dans ce dandy œcuménique, capable dans un même élan de prôner la suppression de l’ISF et de caresser dans le sens du poil (à la main) les nuiteurs debout, lesquels, comme chacun sait, ne veulent pas de la loi El Khomri, dont il est, ça ne manque pas de sel, le principal rédacteur.
Bref, tout est bon dans le Macron. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses, les plus gonflées comme les plus plates.

Et puis, et surtout, Emmanuel Macron, c’est la grande classe, celle qui fait les grands hommes qui laisseront une trace indélébile dans l’histoire (avec un petit « h »). Quand il s’aperçoit que son plan de com, concocté par le gratin des officines qui croient faire l’opinion, a quelques ratés, et que son exhibition people dans Paris Match avec son épouse chérie risque de mal passer auprès de ses gogos admirateurs, alors, n’écoutant que son courage et ses (gros) intérêts, il n’hésite pas à désigner une responsable, madame Trogneux, tout en « assumant » - on est galant homme, quand on est Macron.
Quand vous dites de quelqu’un qui n’est pas vous qu’il est responsable d’une bêtise dans laquelle vous êtes partie prenante, vous assumez quoi, au juste ?

Macron, c’est du bidon. Il a donc toutes ses chances de devenir Président de la République Française.