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Les chiffres du chômage vont encore être mauvais

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Manuel Valls a prévenu dès mardi soir : les indicateurs qui doivent être publiés ce mercredi en fin de journée « ne peuvent pas être bons ».

Une nouveau record du chômage comme cadeau de bienvenue : Manuel Valls a prévenu dès mardi que les chiffres de juillet, que Pôle emploi dévoile mercredi au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement, ne seraient « pas bons ». « Ils ne peuvent pas être bons, ils seront même négatifs, avec le niveau de croissance (nulle, NDLR) que nous avons », a annoncé mardi soir le Premier ministre sur France 2.

Chaque mois, le gouvernement connaît les chiffres de Pôle emploi à l’avance « 24 heures avant la publication officielle », raconte dans son dernier livre Michel Sapin, ex-ministre du Travail désormais aux Finances. Le chômage devrait donc connaître un neuvième mois consécutif de hausse. En juin, il a atteint un énième record, avec 3,398 millions de demandeurs sans activité en métropole. Outre-mer et activité réduite incluses, le chiffre culmine à 5,34 millions.

La publication des chiffres de juillet intervient dans un contexte politique volcanique. L’exécutif se trouve en pleine crise, après les attaques du désormais ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg contre la politique économique du gouvernement, qui ont poussé Manuel Valls à former une nouvelle équipe mardi, sans changer de cap. La lutte contre le chômage reste la reine des priorités du nouveau gouvernement, qui va miser sur le pacte de responsabilité pour renouer avec la croissance et l’emploi, même si François Hollande a reconnu qu’il n’aurait d’effet « qu’à moyen terme ».

Le gouvernement espère plusieurs centaines de milliers de créations de postes des 40 milliards d’euros octroyés aux entreprises en échange de négociations dans les branches professionnelles sur l’emploi, la formation et l’investissement. Mais ces contreparties sont, pour l’heure, bien maigres, puisque seules les industries chimiques sont parvenues à un accord chiffré.

« Il y a une urgence à agir, le pacte de responsabilité et de solidarité met du temps à infuser, il faut aller plus vite », pressait François Rebsamen lundi soir, à la veille de sa reconduction au ministère du Travail. Il doit réunir le 10 septembre les 50 principales branches professionnelles pour faire un premier bilan des contreparties au pacte.

De son côté, Manuel Valls va prêcher mercredi la bonne parole gouvernementale à l’université d’été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines). Et le même jour, le patronat présentera des « idées » pour créer de l’emploi, portant entre autres sur le travail du dimanche ou la réforme des seuils sociaux dans les entreprises, a assuré son président Pierre Gattaz, dans une interview aux Echos.
Les Français pessimistes

L’urgence pour le gouvernement est d’autant plus grande que la plupart des voyants économiques sont au rouge. A commencer par la croissance, nulle depuis deux trimestres. Le gouvernement a dû revoir ses prévisions à la baisse, à 0,5% cette année contre 1% initialement. Pour 2015, il ne s’attend pas à un chiffre « très supérieur » à 1%. Or pour beaucoup d’économistes, l’économie ne crée pas d’emplois en dessous de 1,5% de croissance annuelle.

Cette absence de croissance a, jusqu’à présent, neutralisé toutes les dispositifs mis en place par le gouvernement : emplois d’avenir, contrats de génération, contrats aidés, plan de formation pour les chômeurs, loi de sécurisation de l’emploi...

Les chômeurs seniors (+11,5% sur un an) et de longue durée (+9,8%) sont frappés de plein fouet. Face à cette explosion, François Hollande a confirmé début juillet les grandes lignes d’un « plan seniors » et érigé la lutte contre le chômage de longue durée en « cause nationale », sans toutefois annoncer de nouvelles mesures.

A l’autre bout de la pyramide des âges, la décrue observée chez les jeunes entre avril et octobre 2013 (-3,4%) a laissé place à une stagnation depuis huit mois (-0,2%). Pour ce public, le gouvernement mise sur l’alternance. François Hollande doit présider en septembre une réunion pour « lever tous les obstacles » à l’apprentissage, avec pour objectif 500 000 apprentis en 2017.

Malgré ces efforts, aucun organisme international ne prévoit de baisse du chômage avant, au mieux, 2015. Le FMI repousse même la perspective à 2016. Les Français sont, eux, encore plus pessimistes : selon un récent sondage Ifop-JDD, 85% d’entre eux ne font pas confiance à l’exécutif pour obtenir des « résultats concrets » contre le chômage.

AFP

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