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La destruction de la France depuis De Gaulle

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La destruction de la France depuis De Gaulle

par Nicolas Bonnal.

Je n’ai pas l’intention d’être long.

On constate très bien ces jours-ci une désintégration de notre pays, qui va sans doute prendre prochainement des proportions apocalyptiques, sans doute parce que l’ennemi au pouvoir et l’occupant deviennent fous, en se rapprochant de la victoire. Mais il est clair qu’on a assisté à un long procès de destruction de la France depuis le départ du général de Gaulle. Ce dernier et le programme du conseil national de la résistance avaient finalement fait de la France la troisième puissance mondiale, un pays respecté, riche, industriel, encore agricole, un Etat souverain et une puissance militaire et nucléaire non négligeable, une nation encore fière de son histoire et de son rôle. Les droits élémentaires des Français y étaient encore respectés, et l’on pouvait voir et visiter le monde en étant fier de se dire Français ; cela que l’on votât pour le Général ou pas.

Cet heureux temps n’est plus, comme dit Jean Racine. La conjuration de mai 68, aidé de l’argent et de l’intervention de l’étranger (voir Roger Frey à ce sujet) déséquilibra le régime, le général prenant sagement une retraite olympienne (l’Irlande alors héroïque, l’Espagne franquiste bien sûr au garde à vous) ; mais ses successeurs pompidoliens et giscardiens se chargèrent de brader l’héritage avec les gaullistes de gauche, les affairistes, les cabris de l’Europe et bientôt évidement les socialistes qui comme le dit Trotski sont toujours aux ordres des Américains. La France est donc devenue au fil des ans une colonie américaine (*), une société multi-raciste très inégalitaire, chaotique et anarchique, certainement pas un Etat de droit, et elle est dirigée par une oligarchie et une élite hostile et même haineuse. Comme il est interdit d’interdire, il est maintenant interdit de faire beaucoup de choses, à commencer par penser ; les millions de lois putréfiées ont remplacé les dix commandements.

La France est détruite démographiquement, à l’exception de sa courageuse minorité chrétienne que la police a pour mission de tabasser, de rafler et d’emmener au poste, en attendant mieux, le gros Vel d’Hiv anti-catho dont rêvent les salauds des médias. Les Français sont devenus minoritaires dans la plupart de leur grande ville et l’occupant devenu fou comme disait un vieil ami mort à temps ne prend plus de gants pour se faire bien voir à la télé. La politique antifamiliale du gouvernement actuel est folle et la politique migratoire est américaine au sens où l’Amérique européenne est remplacée et repeuplée par ses élites hostiles.

La destruction diplomatique est à l’ordre du jour, fait confirmé par le courageux Roland Dumas qui voit la France de Juppé, Sarko ou bien Hollande se mettre du côté du Qatar et des oligarchies Illuminati, inciter au lynchage public de dirigeants, à l’atomisation de l’Iran, à l’extermination des chrétiens orthodoxes et au chaos sidéral pétrolier et antinucléaire – avec un alibi démocratique. Nous voulons la guerre et nous avons la guerre et le déshonneur, un peu comme Churchill avec ses bombardements de civils et son approbation du plan Morgenthau. Les retraites splendides des fonctionnaires collabos européens qui se recyclent chez Goldman Sachs montrent bien aussi cette dégénérescence satanique des élites dites françaises, dont tous les héritiers font leurs études dans les universités US et pas marxistes ! Qu’on nous lâche d’ailleurs avec le marxisme ! On n’est pas en 1850 tout de même ! Ou alors il fallait garder les nazis au pouvoir en 1944 ! Eux aussi étaient antimarxistes, nom de Dieu, imbéciles !

La disparition économique du pays accéléré par le ministère américain de Lagarde (externalisation en cinq ans de 42% de notre production, pas mal !) n’a pas non plus été démentie depuis les années Giscard. On pouvait garder notre industrie en faisant quelques efforts et ajustements comme les allemands. Au lieu de cela on nous a dit que nous étions nuls et l’on a tout saboté puis délocalisé tout en faisant venir comme les américains qui ont désindustrialisé sur ordre, des (dizaines de) millions d’immigrés inutiles et méprisants.

Tout a été privatisé ou presque et comme en Argentine nous nous retrouvons désossés, sans infrastructures, et bourrés de dettes. Le choc libéral prôné par Friedman, Thatcher et tout le reste a eu comme en Russie les conséquences eschatologiques qui étaient prévisibles.

La liquidation de la France pour garder un mot à la mode se reflète évidemment sur le plan moral et culturel. Le comportement global de notre société obsédée de porno et de people est une chienlit ou même une sanie. Les rares qui résistent se font tabasser et rafler, le reste baille aux corneilles. La culture français était encore prestigieuse sous de Gaulle, qu’elle fût de droite ou de gauche d’ailleurs, car le général avait compris qu’on peut avoir du talent en étant de droite comme en étant de gauche. Nos écrivains et conférenciers étaient reçus dans le monde entier, la nouvelle vague avait révolutionné le cinéma, notre musique se vendait partout, qu’il s’agît de Bécaud, de Piaf, de Dutilleux ou de Boulez. On est resté avec le vieux Johnny et les rappeurs. Il y en avait pour tous les goûts, maintenant pour tous les dégoûts. Nous sommes devenus un peuple prolétarisé, américanisé, stérilisé. Aujourd’hui être américain veut dire n’être plu rien, ou bien zombi. Voyez l’Obama land.

Les auteurs sont connus. C’est la canaille libérale et libertaire, le remix des orléanistes et des socialistes, les think tanks des snobs et des humanitaires, les chantres de l’américanisation, de la « moudernité », du métissage, du Welfare (je rappelle mes chiffres : 1.5% de contribuables chez les nouveaux immigrants en Californie, d’où les stars fichent le camp d’ailleurs !). L’anarchie libérale qui se marie très bien avec la manie législatrice du politiquement correct et le nihilisme du transhumain nous vaut une dictature sans pareille, pur joyau orwellien. Plus personne n’a de nation, mais tout le monde a sa plage : pédé, nudiste ou intégriste ; c’est comme en terre feinte. Quant à la famille, je vous le dis comme je le sens, elle va être interdite. Et gare à vos propos sur Google.

On pourra dire que c’est partout pareil – contrairement aux crétins qui s’en prennent surtout aux Français -, et l’on n’a pas tout à fait tort. Mais cela ne me console pas : car la France du général, c’était justement ce qui pouvait résister à l’entropie terminale du monde dit moderne. C’était la France de la Résistance, pas celle de la Collaboration. La collaboration, c’était pour dire comme Lui la reconnaissance de la force mécanique de l’ennemi. Nous y sommes.

Pour rêver un peu, il reste la Russie de Poutine. Ce n’est pas pour rien que le Général voulait l’Europe de l’Atlantique à l’Oural (et sans l’Angleterre, surtout) et qu’il prévoyait que ce grand pays boirait le communisme comme le buvard boit l’encre. Surtout qu’on ne la convertisse pas, la Russie… Quand à vous, Général, priez pour nous. Nous sommes prisonniers. Prochain épisode ?

(*) Quand je dis l’Amérique, qu’on soit clair ; je ne pense pas à Grover Cleveland, je ne pense pas à Coolidge, je ne pense pas à John Wayne. Lisez au passage son interview à Play-boy, il avait tout compris lui aussi, et en 1970. J’ai relu ce texte admirable à partir d’un forum américain intitulé Men among ruins…

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