On y sera conduit inéluctablement,
Chacun dans le grand trou où chaque pas le mène,
Quand le dernier souffle sera d’apaisement
Et quoiqu’il ne soit plus qu’un épiphénomène.
Que ce soit dans la tombe ou le four crématoire,
On nous engouffrera impitoyablement :
L’ultime châtiment soudain expiatoire
Pourra nous libérer alors de nos tourments.
Que ce soit sous la terre ou de féroces flammes
Notre corps devra bien alors se consumer,
Je ne sais pas ce qu’il adviendra de notre âme…
D’un coup d’aile alors pourra-t-elle s’exhumer ?
Le trou est toujours là et comme en perspective :
On a beau s’agiter, faire des moulinets,
On y accèdera sans autre alternative,
Que l’on soit Don Quichotte ou un pauvre benêt.
Le trou seul nous rend tous absolument égaux :
Que l’on se hisse haut ou rampant comme un rat,
Qu’on laboure un champ, qu’on cultive son ego,
Le trou se referme sans plus d’et cetera. (21/12/15)