Si révolution il devait y avoir, elle bénéficierait aux salariés dans un premier temps, au détriment des grands groupes et actionnaires. Serait-ce une « incitation » ? Le clan s’y est préparé. Merci à Confucius
Dans une note de conjoncture, la banque Natixis alerte les investisseurs de la possibilité de voir les salariés se révolter face à des inégalités de plus en plus fortes.
Et si les salariés faisaient la révolution ? Dans une note de conjoncture publiée vendredi, la banque Natixis alerte les investisseurs de la possibilité de voir les salariés se révolter face à des inégalités de plus en plus fortes. La filiale de BPCE liste notamment cinq raisons à cela : des inégalités des revenus toujours plus fortes, la déformation du partage des revenus en faveur des profits, la hausse de la pauvreté, la faible hausse du salaire réel depuis 2000 et la hausse de la pression fiscale.
Face à ce constat, Patrick Artus, auteur de l’étude et directeur de la recherche et des études de Natixis, s’inquiète des conséquences de cette éventuelle « révolution ». Il écrit notamment : « si les salariés se ‘révoltaient’, le choc inflationniste, et donc de taux d’intérêt, qui en résulterait aurait des effets très négatifs sur les détenteurs d’obligations, sur les États et les entreprises ». Car une telle révolte occasionnerait selon lui « une hausse rapide des salaires » qui « conduirait à de graves déséquilibres financiers », explique-t-il à BFMBusiness. À savoir donc, « une chute des marchés et une hausse des taux d’intérêt et de l’inflation ». Certes les ménages en « bénéficieraient », mais pas les actionnaires, les finances publiques et les grands groupes.