Quand à sa table il s’installe face au micro,
Elkabbach ne sait pas si on l’écoutera,
Qu’importe et peu lui chaut, lui reste bien accro,
Inébranlable, c’est bien lui qui parlera.
Il est là qui débite ses déclarations :
Qu’importe le sujet : le roc dans les tempêtes
Résiste à tous les vents et dans chaque émission,
Et quitte quelquefois à ce qu’il se répète.
Son discours glisse comme en doux chuintements
D’un vieux ruisseau qui coule délicatement
Le long des berges de tous les événements,
Aussitôt écartés très intelligemment.
De son ton monocorde et sans accent tonique,
Il prêterait souvent à devoir endormir…
Advient cependant un sursaut qui fait la nique
A quelque inattention qui lors fait tout frémir.
Il lui faut relancer la machine essoufflée :
La voix se fait alors quelque peu incisive,
L’attention ramenée et comme regonflée,
La mélopée reprend toujours plus allusive. (21/03/17)