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Des statistiques ethniques ? Indispensable !

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GkelmanLa réouverture du débat sur les « statistiques ethniques » a le mérite de mettre en lumière l’aveuglement et la paralysie du microcosme qui dirige et oriente notre pays. Il est humiliant de constater que sa « tête pensante » puisse pousser la France à renoncer à son intelligence. Avant même qu’une réflexion collective et argumentée sur l’intérêt de ces statistiques puisse se développer, on est confronté à un interdit idéologique qui inhibe et trouble la pensée. L’idéologie imbécile qui domine la culture française depuis l’après-guerre en raison du poids du marxisme à l’issue de celle-ci est carrément devenue pensée unique à la suite des stupides événements de 1968 dont les acteurs ont progressivement envahi le monde de la communication. Une histoire relue sous l’angle obligatoire de la repentance, une habitude marxisante de l’amalgame lexical, une prétention intellectuelle drapée d’une grande inculture ont habitué les Français, et leurs responsables politiques au niveau chancelant, à s’interdire certains chemins de réflexion parce qu’à l’entrée figurait le mot tabou, le crime-pensée d’Orwell.

Ainsi, la majorité « de droite » avait fui en ordre dispersé devant « l’identité nationale ». Aujourd’hui, c’est le mot « ethnique » que brandit l’inquisition, qui émeut les mauvaises consciences et anime leur auto-censure. La première démarche libératrice consiste à nettoyer l’amalgame, à revenir à l’idée claire et distincte de la pensée cartésienne, éminemment française et universelle. La race est une donnée biologique qui se transmet génétiquement. Elle correspond à des éléments physiques et à leurs conséquences. La couleur de la peau, la musculature, le risque statistique d’une maladie ou les performances sportives sont liés à la race, que certains ont réussi à éliminer de nos textes, comme si interdire un mot supprimait la réalité qu’il vise. On ne peut trouver de meilleur exemple de pensée magique et archaïque digne des « orang-outans » de la « Planète des singes ». Les races existent. Le racisme qui consiste à établir entre elles une hiérarchie univoque est infondé. Elles ne doivent pas constituer un obstacle à l’intégration dans la nation. Les « noirs » de Guyane Félix Eboué, premier gouverneur à se rallier à de Gaulle ou Gaston Monnerville, Président du Sénat, l’ont montré, il y a longtemps déjà. Les « noirs » Antillais étaient français avant les Savoyards. Gaston Kelman se dit fermement bourguignon dans « Je suis noir et je n’aime pas le manioc ». L’ethnie correspond à une réalité d’un autre ordre. Les ethnologues ou les ethnographes étudient des groupes culturels dont la langue, la religion, les valeurs et les comportements sont les fruits d’un environnement social et non d’une hérédité biologique. L’origine culturelle peut évidemment jouer un rôle dans l’intégration à une autre culture, sans qu’une telle pensée ait le moindre rapport avec le racisme, les délires nazis, ou même les statistiques anglo-saxonnes qui prennent en compte des données raciales.

Des sociologues peu suspects d’idéologie raciste nous invitent d’ailleurs à éclairer notre lanterne à ce sujet. Michèle Tribalat s’est inquiétée à juste titre dans « Les Yeux grands fermés » de l’aveuglement auquel l’idéologie antiraciste a conduit la France. L’importance et la nature du phénomène migratoire sont occultés dans notre pays au point d’empêcher toute démarche rationnelle par rapport à lui. « L’immigration pensée globalement, ça n’existe pas. Ce qui existe, c’est l’immigration selon tel ou tel canal, de personnes ayant des caractéristiques bien précises », nous dit cette sociologue. De même, Hugues Lagrange dans le « Déni des cultures » nous invite à distinguer les groupes selon leur origine et les structures familiales qui en dépendent parce qu’en découlent les difficultés d’intégration. Par exemple, on ne peut éviter de relever la relation entre famille polygame et délinquance, et le fait que ces familles soient essentiellement issues du Sahel. Des statistiques pour connaître ces réalités et pour y répondre de manière rationnelle sont donc nécessaires. Une telle connaissance est indispensable aux politiques. Elle permet de justifier une action en amont, par exemple l’établissement de quotas et loin de reconnaître les communautarismes qui existent dans les faits, elle donne les moyens de bloquer leur développement.

La nationalité est une qualité juridique. Il est logique de l’associer à des valeurs et des comportements qui concourent au bien commun de la nation. L’appartenance raciale est étrangère à cette question. En revanche, l’origine et les pratiques culturelles lui sont essentielles. Certains comportements sont incompatibles avec la simple présence sur le territoire de notre pays, l’excision, par exemple. D’autres ne permettent pas l’assimilation à la société française et donc l’acquisition de la nationalité, comme la polygamie. Mettre fin à la confusion de la pensée, se libérer des tabous, mettre les connaissances scientifiques au service d’une politique à la fois humaniste et responsable s’imposent aujourd’hui comme des impératifs absolus. La France peut être « multiraciale ». Elle ne peut être multiculturelle, sans disparaître.

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...