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Bloc-notes : la colère américaine, leçon pour la France

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« Bloc-notes : la colère américaine, leçon pour la France »

Deux mandats de Barack Obama, adulé des sermonnaires, ont mis les Américains dans une colère rageuse. Pour avoir conforté la tyrannie du politiquement correct, le président des États-Unis suscite en retour un rejet du discours policé. Comme en Europe, les citoyens ont entrepris de s’émanciper des "élites" populicides. Elles sont la cible, à gauche, du démocrate Bernie Sanders, qui a talonné Hillary Clinton, lundi, dans la primaire de l’Iowa. Chez les républicains, Donald Trump est la figure médiatique qui s’est imposée, à coups de blasphèmes euphoriques contre le catéchisme droit-de-l’hommiste : un prêchi-prêcha dans lequel Obama se sera surpassé. La fierté américaine s’affirme en contrepoint. Un même phénomène apparaît dans la France trop longtemps humiliée.

Il est trop tôt pour se réjouir d’une défaite de la pensée automatique, récitée par la plupart des dirigeants occidentaux. L’issue de l’élection américaine, en novembre, clarifiera la révolte. Reste la spectaculaire insurrection de l’opinion. Les antisystème attirent la lumière. Ce phénomène parle à ceux qui, en France, appellent la société civile à la rescousse de la classe politique déconsidérée. Certes, Trump ridiculise cette dynamique avec ses frasques de démagogue mussolinien. Son échec, lundi, face à l’évangéliste Ted Cruz, signe sans doute les limites du défoulement populaire. Mario Rubio, républicain plus mesuré, le suit de près et consolide ses chances. Le milliardaire n’en reste pas moins le phénomène outrancier d’une exaspération.

Il est une première leçon à tirer de la campagne américaine, qui précède l’élection française sur un même énervement collectif : l’irénisme attise la provocation, et dans les deux cas les résultats sont détestables.

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...