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Bachar el Assad, un dictateur ?

, par  NEMO , popularité : 8%

Bon, je ne vais pas trop m’étaler sur les clandestins, devenus sans-papiers, puis immigrants, migrants, et enfin réfugiés - notez les changements sémantiques -. Je suppose que vous en avez soupé, et puis, si vous voulez vraiment connaître le fond de ma pensée, vous pourrez toujours vous référer utilement aux quatre tribunes référencées en notes.

Non, pour ma rentrée (tardive, j’ai été très occupé cet été), je voudrais attirer votre attention sur deux points que les médias se sont bien gardés de relever, plus, à mon avis, par panurgisme et incompétence que par volonté d’occulter une vérité dont ils ne sont pas capables de mesurer les implications.

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Ainsi, toute la corporation s’est évertuée à souligner la chance que représente pour notre pauvre pays l’arrivée massive d’immigrés jeunes et en bonne santé, et, pour ceux qui viennent en particulier de Syrie, d’un niveau universitaire supérieur : ingénieurs, médecins, professeurs, pharmaciens, informaticiens, pilotes de ligne, banquiers, toutes corporations dont on a bien besoin pour remplacer nos jeunes diplômés partis lâchement à Londres, Singapour ou New York pour se soustraire au fisc. (Admettons la réalité de ces brillants parcours, encore que l’on puisse émettre quelques réserves sur la véracité d’un cursus d’ingénieur à 21 ans, comme je l’ai entendu dans un entretien à la radio.)
Dont acte. Sauf que nul ne saurait ignorer que la Syrie est une abominable dictature, sous la férule d’un abominable dictateur et de ses séides alaouites, Bachar el Assad, déclaré par tout l’Occident ennemi n°1 du genre humain.
Et là, pour tous ceux qui disposent d’un minimum de neurones, il y a comme un hiatus : le dictateur le plus crétin sait que l’éducation est la base de la conquête de la liberté. La préoccupation première d’un régime autoritaire est donc de maintenir les masses dans l’ignorance et l’inculture. Alors de deux choses l’une : ou bien les Syriens qui nous arrivent nous racontent une fable, et nous allons à nos dépens nous apercevoir qu’ils n’ont pas le commencement du début de la compétence qu’ils s’attribuent ; ou bien ils sont effectivement ce qu’ils prétendent être, et Bachar el Assad ne saurait être le dictateur que l’on nous présente.
Pour avoir moi-même sillonné la Syrie il y a quelques années, j’aurais plutôt tendance à classer el Assad dans la moyenne des dirigeants du cru, ni démocrate convaincu, ni autocrate extrême, mais un « raïs » qui, comme ses collègues, ne se lève pas tous les matins en se prosternant devant les droits de l’homme.

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Autre événement qui m’a mis hors de moi : l’annonce par notre ministre de la Défense du bombardement, dans quelque temps, on ne sait pas trop, des positions de Daesh en Syrie. « Oui, nous allons envoyer nos Rafale contre Daesh, mais, là, tout de suite, on n’est pas prêt, il nous faut un peu de temps, reconnaître le terrain, être certains de frapper au bon endroit, les bonnes personnes, au bon moment, et puis il y a les RTT, les week-end, les vacances. » Non, mais, est-ce que vous vous rendez-compte de l’outrecuidance de ce monsieur ? Et qu’est-ce qu’on fait de nos ennemis ? On pense qu’ils vont attendre gentiment, sans réagir, qu’on se décide à leur envoyer nos missiles dans la gueule ? Personne, à l’état-major, n’a envisagé que Daesch pourrait nous faire tout de suite la guerre, en France, sans nous demander notre permission ? Et s’ils nous faisaient péter quelques bombes dans des lieux bien choisis, là où il y a beaucoup de monde, aux heures de pointe ?
Je vous le dis tout net : nous avons le droit et le devoir de détester les combattants de Daesh, de les considérer comme d’abominables assassins, de tout faire pour les exterminer. Mais les mépriser, les sous-estimer, c’est une faute qui résulte d’un racisme à l’état brut : les combattants de Daesh, parce qu’ils sont arabes, ne sauraient être pris au sérieux, et nous n’en ferions qu’une bouchée lorsque ce serait notre bon plaisir… C’est ce que croyaient les américains au Vietnam et en Irak, et on sait où ça les a menés.

Si des innocents devaient mourir en France dans les jours qui viennent, tués par l’explosion d’une bombe ou le couteau d’un « déséquilibré », les véritables responsables de leur mort seraient le ministre de la Défense et ses chefs, le premier ministre et le président de la République... Et en plus ils seraient bien capables de nous refaire le coup de "Charlie".

Note : quelques tribunes pour compléter.
Immigrants, réfugiés ? Mon oeil ! Des envahisseurs, oui !,
le massacre de la cathédrale de Bagdad, un fait divers ? Tiens-donc !,
Qu’est-ce qu’on est allé foutre en Libye ?,
Hollande, le Tartarin Corrézien sauve l’Afrique...