Quand donc refleuriront les genêts sur la dune,
Aspergés des embruns des vagues sous la lune,
Quand les y portait le vent de notre mistral
Dans le souffle ronflant de quelque vœu astral ?
C’était là-bas sur les plages de mon enfance,
Le parfum de ces fleurs embaumait mes vacances,
Les vagues m’invitaient à des acrobaties
Qui se soldaient parfois en vague facétie.
Les gros blocs de béton ont envahi la plage,
Les Chinois ont laissé de leur échafaudage
Des trous béants comme des bouches édentées
Signant quelques idées bêtement édictées.
Le sable doré est rongé par les burkas
On entend de partout tam-tams et derboukas,
Et des bouibouis crasseux le long des promenades
Des cris et des you-yous tout à la cantonade.
Ne refleuriront plus les genêts sur la dune,
Aspergés des embruns des vagues sous la lune,
Quand les y portait le vent de notre mistral
Dans le souffle ronflant de quelque vœu astral. (18/11/14)