Les vautours ne sont plus désormais dans la plaine,
Nos villes, nos cités en sont bien toutes pleines,
Leur cri s’entend à intervalles réguliers
Au point d’en devenir maintenant familiers.
On les voit tournoyer, attendant la curée,
Les charognards foncent, comme en raz-de-marée,
Sur les guichets de la Sécurité Sociale
Comme sur ceux des allocations familiales.
Et là, les vautours ne s’en laissent pas conter :
Ils ont des droits, tenant à le manifester,
On les leur a donnés, très généreusement,
Ils en profiteront bien naturellement.
Et on les voit ainsi si bien proliférer
Que c’est un plaisir de pouvoir en soupirer…
Ils sont là, les vautours qui guettent nos charognes,
Offertes chaque jour un peu plus sans vergogne.
Les vautours ont quitté toutes leurs mornes plaines,
Ils sont là, nous scrutant de leur œil plein de haine.
Les regrets de notre pusillanimité
Sont un peu trop tardifs pour être rachetés. (29/10/14)