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PIERRE LAGAILLARDE : PERDRE LA VIE PLUTÔT QUE L’HONNEUR !

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.


PIERRE LAGAILLARDE : PERDRE LA VIE PLUTÔT QUE L’HONNEUR !

Un mousquetaire de la république vient de nous quitter.

Pierre Lagaillarde né le 15 mai 1931 à Courbevoie quitta la France en 1932 avec ses parents, tous deux avocats, pour l’Algérie.

Il aimait rappeler que son arrière-grand-père était mort à Paris en 1851 en défendant la Seconde République durant le coup d’état du 2 décembre.

**Avocat lui-même et député d’Alger (sans étiquette) du 30 novembre 1958 au 5 mai 1961, date de sa levée d’immunité, il fut l’un des protagonistes du coup d’état du 13 mai 1958. Lieutenant de réserve des parachutistes, au volant d’un GMC il défonce la grille du Gouvernement Général de l’Algérie permettant ainsi aux insurgés d’envahir tous les bâtiments.

Il devient membre du Comité de Salut Public, aux côtés des généraux Massu et Salan et de l’envoyé spécial de De Gaulle, Léon Delbecque.

Pierre Lagaillarde a défendu depuis le début, bien souvent contre l’avis de beaucoup d’autres, la sécession totale de l’Algérie avec la métropole. Il était persuadé, avec justes raisons, que la France voulait se débarrasser de ses départements algériens.

J’ai rencontré Pierre Lagaillarde pour la première fois lors de la semaine des barricades d’Alger en janvier 1960.

**J’étais présent à son procès en tant que chroniqueur judiciaire du quotidien L’AURORE.

Incarcéré à la prison de la Santé et remis en liberté pour assister à son procès, Pierre Lagaillarde s’évade et rejoint Madrid (Espagne) avant d’apprendre qu’il est condamné par contumace à 10 ans de réclusion criminelle.

En décembre 1960 il participe à la création de l’OAS cependant que, sur place à Alger, les colonels Godard, Gardes et Jean-Claude Pérez s’activent sur le terrain.

**Je le retrouve à Madrid, le 20 avril 1961, dans l’appartement qu’il occupait, immeuble « La Torre », Plaza d’Espana, où en compagnie du général Salan, du capitaine Ferrandi, du général Faure (qui était mon colonel lorsque j’effectuais mon service militaire au 401e RAA - Fort de Romainville à Paris), de Marcel Ronda, de Jean-Jacques Susini et d’une dizaine d’autres personnages, il attendait impatiemment le moment du départ pour rejoindre Alger.

J’étais là en observateur pour le compte de M. Georges Bidault, qui, sous surveillance des RG ne pouvait quitter la France.

Tous étaient persuadés que le « putsch » allait échouer mais ils ne pouvaient en aucun cas se dérober, leur honneur, leur devoir, les obligeaient à en prendre la direction, et le 22 avril ils rejoignaient la capitale de l’Algérie à bord d’un avion-taxi.

Bénéficiant de la loi d’amnistie, imposée par le général Massu au président de la république en fuite, De Gaulle, qui s’était réfugié auprès de lui à Baden-Baden, Pierre Lagaillarde revint en France en 1968 et reprit son métier d’avocat en s’installant à Auch (Gers). Son fils lui a succédé.

Pierre Lagaillarde n’a jamais hésité à engager sa vie pour la défense de ses idées. Nous présentons à sa famille nos condoléances les plus attristées et nous saluons au garde à vous le départ de ce très grand patriote…l’un des derniers !

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2014/...