Il est de bon ton de se montrer occupé,
A voir nos ministres on ne peut en douter.
Leurs gestes en deviennent stéréotypés :
Lequel courrait le risque de s’en exempter ?
Ils ont le pas pressé, téléphone à l’oreille,
Ils doivent faire face à de multiples tâches :
Que l’un d’eux alors à l’Assemblée s’ensommeille
Et au milieu de tous combien il fera tache !
Au Palais d’Élysée ils montent quatre à quatre
Les quelques marches qui conduisent au parvis
Pour montrer qu’ils ne se laissent jamais abattre
Comme si d’un fantôme ils étaient poursuivis.
D’un geste très distrait ils salueront la Presse
Avant de s’engouffrer, s’éclipsant au Palais,
C’est que le temps est court qui sans cesse les presse
Avant d’être au tapis d’un bon coup de balai.
La gestuelle chez chacun est bien rodée,
Même les impotents doivent y sacrifier :
Que la mécanique cale d’une embardée,
On en sera alors plus vite crucifié. (11/09/14)