Nos équipes de foot sont souvent bien armées
Et c’est à la mi-temps ou bien en fin de match
Qu’elles se manifestent, bien mieux exprimées
Par un retour de flamme en des prises de catch.
Le vestiaire en est une source d’expression,
On y crie, on y gueule, on se lâche d’un coup :
Trop dure jusque-là était bien la pression
Et le déferlement s’exerce sans un coût.
Au vestiaire, mais tout aussi bien sous la douche
On libère l’instinct trop longtemps contenu :
C’est un déferlement, non une mise en bouche,
L’arbitre n’est plus là et tout est bien à nu…
… Les crachas, les glaviots, on les voit déferler,
Le bonheur retrouvé alors de s’affirmer :
Qui pourrait en ces lieux encore contrôler
L’explosion de bonheur qu’on devrait réprimer ?
Et l’on se complaît donc dans le libération
De ces saloperies, de ces cochonneries :
L’entrave est muselée, c’est bien dans la passion
Qu’on trouve le summum d’une belle hystérie. (1/06/18)