L’archet frotte les cordes de son violoncelle,
Les fera vibrer de ses sons les plus profonds,
La mélodie s’envolera dans la nacelle,
Tournoyant dans le ciel en début de typhon.
La douce épouse de notre premier ministre
Tente d’apaiser son irascible mari :
La tâche est difficile, alors que les sinistres
N’en finissent pas de le rendre plus marri.
Patiemment, chaque jour, elle la reconduit
Prévenant sa colère et ses emportements,
Mais lui n’entend plus rien, loin d’en être séduit :
On sait combien est fort son grand entêtement.
Le violoncelle se déchire en sons plaintifs,
De marche funèbre les cordes alors crissent,
Et le rite ainsi devenu répétitif,
La sage épouse se sent devenue jocrisse.
Le couple est ainsi fait qu’il vit de ses contraires,
La douceur se heurte souvent à la violence,
Quand l’un crie trop fort, c’est l’autre qui doit se taire,
Mais vogue la galère dans les turbulences. (28/09/15)