Quel regard portez-vous sur ce voyage présidentiel ?
Pour les Français d’Algérie, cette visite s’annonce sous les plus mauvais auspices. Les signes que François Hollande et la majorité ont déjà donnés - qu’il s’agisse de la reconnaissance des violences commises à Paris le 17 octobre 1961 lors d’une manifestation pro-FLN, ou encore l’institution du 19 mars comme journée nationale du souvenir de la guerre d’Algérie – indique que le discours du Président devrait aller dans le sens de la repentance. L’hommage qu’il devrait rendre à Maurice Audin, militant communiste partisan du FLN disparu pendant la bataille d’Alger, en est le signe évident. Cela revient à cracher sur nos tombes. Pour les Français d’Algérie, c’est les condamner à une double-peine : l’arrachement et l’oubli de leur drame.