La science nous prépare une vie de vieillards,
Le "transhumanisme" la fin des corbillards :
On vivra plus longtemps, deux cents ou trois cents ans,
La Sécu en faillite en nous crétinisant.
La technomédecine est en progrès constant :
Organes remplacés de boulons promettant
De mieux tenir debout, sans cesse nous aidant
A rester plus en vie et toujours gambadant.
Le cerveau lui aussi aidé d’ordinateur,
Les consignes reçues servant d’ordonnateur,
L’humain rafistolé en déclics salvateurs
Par des circuits en boucle émetteurs-récepteurs.
L’univers habité de robots déglingués
Qu’il faudra réparer pour franchir quelque gué…
On ira, bras ballants, et toujours claudiquant
Et encor plus longtemps, mais donc jusques-à quand ?
Pitié pour moi, Messieurs, vous les grands scientifiques !
Laissez-moi donc mourir sans vision horrifique !
Mes quatre-vingt-dix ans, je les aurai bientôt,
Que la mort puisse me prendre illico presto ! (22/04/16)