Les périls de la vie sont souvent insidieux :
A quoi bon s’adresser alors à quelque dieu
Pour être protégé ? Ils viennent en rampant,
Louvoyant, attaquant de leur croc de serpent.

On les subodorait, on leur prête le flanc,
On veut les écarter, ils déboulent ronflants,
Ils s’enflent, redondants, mordant impunément
Et gagnent plus de force en de faux repliements.

Leurs ramifications sont bien tentaculaires
Par les voies d’internet deviennent populaires,
Et notre protection s’évapore, impuissante,
Toute issue de secours se fait évanescente.

Que veille l’interdit, le mal est déjà fait,
Sur les ondes du net court déjà le méfait,
La parade inutile, et grossit la rumeur
Jusqu’à devenir une cruelle clameur.

Revient, inexorable, l’idée de la mort :
Plus rien de pourra nous protéger du remords…
Se sauver en fuyant laisse pourtant l’empreinte
D’une moralité trop indûment enfreinte. (22/05/16)