S’il fallait qu’on traduise de quelques vains mots
La haine générée des attaques subies,
S’il fallait que l’on dise ce que sont les maux
Qui nous ont foudroyés, statufiés en zombies…
S’il fallait exposer ce que sont les souffrances,
Démuni que l’on est face à autant d’outrances,
S’il fallait qu’on déclare sa désespérance
Pour trouver le chemin de quelque délivrance…
S’il fallait oublier les affronts, les semonces
Dont on fut le sujet sans pouvoir réagir,
Tout ce qu’on redoutait de nouvelles annonces
Qui nous écraseraient sans plus jamais rugir…
S’il fallait regretter tout de compromissions
Faites d’hypocrisie et de détournements,
S’il fallait, crucifié, en vivre la passion,
Se dire "j’ai péché", engrangeant les tourments…
Non ! Car je dis "non !", et j’irai les dénicher
Tous ces fantômes qui m’auront sucé le sang,
Et face à face enfin pour les voir pleurnicher
Et implorer pitié, dans leur boue vagissant. (12/07/16)