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Roms ou migrants, il va falloir trouver des solutions. D'urgence.

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
En moins de trente jours, c’était hier soir la deuxième fois que j’allais en voiture, par le même chemin, à Paris, à peu près à la même heure ; environ 20h30.

Au bout de l’autoroute A1, après le tunnel, en un des points routiers les plus fréquentés de France, la circulation se sépare en trois : de chaque côté un accès aux périphériques Est ou Ouest et au centre une entrée directe dans Paris, la porte de la Chapelle avec ce p’tain de carrefour que l’on peut mettre plus de vingt minutes à traverser. Il y a un mois, côté gauche, le camp de Roms avait été rasé. Quelques uns traînaient bien encore dans le coin (photo ci-dessus que j’avais prise) pour vous extorquer une pièce en échange du lavage de votre pare-brise, mais, bon, le camp n’était plus là. Et quasiment plus de gamins d’à peine 5 ans entrain de se faire saloper les bronches par les milliers de voitures.

Hier soir, surprise, au même endroit mais de l’autre côté, un autre camp a été construit. Sur environ 150 mètres de long, des baraques, faites d’assemblages de tôles ondulées, de planches de bois récupérées on ne sait où et de tissu ont poussé comme des champignons. Des baraquements bien solides, du fait pour durer. En passant, j y ai vu des dizaines de personnes entrain de manger, de boire, de glander, des gamins sur des petits vélos, bref, une petite troupe bigarrée vit désormais à cet endroit : des hommes, des femmes et des enfants. La solidité apparente des baraques laisse supposer qu’ils ont pris tout leur temps pour construire quelque chose qui tienne, au vu et au su de tout le monde. La mairie de Paris et le gouvernement ne peuvent pas ignorer, la police, les services sociaux, les gens, et pourquoi pas les médias, non plus. Des dizaines de milliers de voitures passent dans le coin chaque jour. Et cette sourde colère qui monte en moi : Mais comment peut-on, pour toutes les raisons évidentes que l’on peut imaginer (hygiène, sécurité, salubrité, protection de l’enfance, délinquance, etc...) laisser faire cela ? Je ne comprends pas. Ces occupations illégales, comme de la mauvaise herbe, poussent de partout en région parisienne. A peine un camp rasé qu’un autre est érigé. Et personne, aucun politique en tout cas, pour proposer de vraies solutions pour enrayer le phénomène qui qu’on le veuille ou non, un jour ou l autre nous pétera à la figure... Pauvres mômes, exploités honteusement pour la plupart par des réseaux ou leurs propres parents, voire les deux. Et quelle image donnée de Paris pour le touriste qui entre par ici dans Paris...

Je poursuis ma route, remonte Marx Dormoy puis, tout au bout, tourne à droite et, le long du métro aérien, aboutit boulevard de la Chapelle, en direction du boulevard Magenta.

Il fait encore 20° selon le thermomètre embarqué. 

Et là, vision ahurissante. Il y a un mois rien de particulier à signaler, ça roulait à cette heure, près de vingt et une heure. Et hier soir, quoi, non, pas des Roms ce coup-ci, peut-être entre 400 et 500 personnes, que des hommes... et pas des Français de souche. A vue d’œil toute la moitié nord de l’Afrique et une bonne partie du Moyen-Orient étaient représentées. Des migrants ? Des sans-papiers ? Des illégaux ? En tout cas pas des gens " bien mis ", ils sont tous plus ou moins en guenilles. Les uns assis par terre, le long des trottoirs, d’autres allongés, certains visiblement bourrés, d’autres encore s’installant au milieu de la chaussée pour tailler la bavette, nombreux sont ceux que je vois téléphoner avec des portables dernier cri. Ça discute, ça braille, ça crie, ça hurle parfois, ça mange. On imagine, pardonnez-moi, que ça chie et urine aussi, quelque part. Les voitures se frayent difficilement un chemin. Et ces braves gens, dehors, ne cessent de reluquer votre intérieur : je ferme ma fenêtre. Un spectacle hallucinant bien pire que ce que j’ai pu en voir dans certains souks et bidonvilles du Maghreb. Une ressemblance certaine avec le quartier de la Crique à Cayenne, il y a vingt ans. Qu’on le veuille ou non, que l’on soit imprégné de tout l’humanisme possible, racisme ou pas, tout ce que vous voulez, force est de constater que sur trois à quatre cents mètres de long, nous ne sommes plus en France. Nous sommes dans un no man’s land glauque, presque terrifiant. J’aperçois au loin une nana, une occidentale dira-ton, peut-être 25 ans, genre étudiante. Elle court en se protégeant, en s’emmitouflant, comme si une pluie battante tombait, la tête basse. Pourquoi courrait-elle ainsi ? Avait-elle peur ? Personne ne lui courait après. Je me disais que si d’aventure, seul, j’avais du traverser à pied ce quartier sans doute n’aurais-je pas été très à l’aise. Où sont-ils dans la journée ? Où dorment-ils ? Où se fournissent-ils ? Où trouvent-ils à manger et de quoi payer les téléphones ? Combien sont-ils dans tout Paris (ou ailleurs, à Marseille, Lyon ou Calais ) ? Combien de quartiers de Paris ainsi abandonnés ?

Là aussi, nul ne peut ignorer la situation. Et pourtant, on dirait qu’elle ne cesse d’empirer. Jusqu’à quand ? Jusqu’à où ? Jusqu’à quel drame ? Viendra forcément un moment où d’une manière ou d’une autre, ça va péter. C’est obligatoire. Les habitants du quartier vont-ils accepter cela longtemps ? Que fait la police ? Que font les autorités ? Que fait la Mairie ? Ignorent-ils ce qui se passe ? Ferment-ils les yeux ? N’ont-ils aucune solution ?

Je n’ai ai pas non plus. Ou du moins si, j en ai bien quelques unes mais elles ne seraient pas politiquement et " humainement " correctes à mettre en place. Mais je ne suis pas élu de la République, je ne suis pas ministre. Je n’ai qu’une certitude c’est que l’on va droit vers la catastrophe si rien n’est fait.

Roms ou " migrants", des solutions, il va falloir en trouver. D’urgence.

Folie passagère 2870.
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