Je rêvais cette nuit que je cherchais ma mère :
D’une aventure quelque peu sans doute amère
Il me fallait trouver vite une protection,
L’inconscient m’en donnait la bonne direction.

De toute une vie la mère reste un berceau,
Que l’on soit un ange ou que l’on soit un pourceau,
La mère est le refuge où l’on peut s’épancher :
Elle sait pardonner petits ou grands péchés.

Ma mère ne pouvait pourtant pas supporter
Que je coure les filles de tous les côtés
Et elle surveillait l’heure de la sortie
De mon lycée comme l’aurait fait la Pythie.

Je me sentais alors prisonnier d’un regard
Qu’elle m’adressait pour quelques petits écarts :
Je me savais fautif, mais sans me confesser,
Il me fallait encor toujours recommencer.

J’ai pris depuis souvent quelques autres chemins,
Et ont toujours suivi de nouveaux lendemains,
Mais ma mère est restée quand même le refuge
De la vie chaotique d’éternel transfuge. (2/12/15)