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Quand l'UMP s'attaque à Sarkozy, Sarkozy s'attaque à l'UMP

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Ce qu'il y a de bien avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'il n'a pas besoin de parler, "on" parle pour lui. "On" lui prête toutes les intentions du monde et n'importe quoi. "On" le verrait bien président du PSG, quand d'autres "on" lui prédisent un funeste destin. "On" est génial, il permet à Sarkozy d'exister sans bouche délier.

Alors dernièrement le "on" du Nouvel Obs prête à Sarkozy l'intention de créer un nouveau parti politique. Et bien franchement, ce serait bien le meilleur "on" que j'aurai entendu. Que n'y-a-t-il pas pensé plus tôt. Sarkozy serait entrain d'élaborer une stratégie hors-UMP en vue de l'élection présidentielle. Et pourquoi pas ? Quel intérêt y-a-t-il aujourd'hui à se réclamer de l'UMP ou bien à se dire UMP ? Aucun si ce n'est à passer pour une buse.

En fait, il y a, à mon avis deux UMP : Il y a celle de la rue de Vaugirard - siège de l'UMP - et celle des militants. Au siège de l'UMP, qu'avons-nous ? Une armée mexicaine d'egos boursouflés (comme au PS,ceci dit) dans laquelle chacun se revendique plus ou moins comme "ami" de Sarkozy avec cependant uen envie pressante de le voir disparaître des écrans sondagiers. Copé, Fillon, Juppé, Raffarin et tant d'autres ne vivaient et ne vivent aujourd'hui que dans l'ombre de Sarko. Il faut tuer le père pour exister. Et tout est fait dans cette optique ; la décision de monter des primaires en 2016 n'en est-elle pas la meilleure preuve ? Cette histoire d'inventaire réclamé, une autre preuve ? Bref, après l'avoir tous soutenu quasiment sans réserve pendant des années - il fallait les voir lors des meetings de la campagne de 2012, ils étaient tous aux anges - aujourd'hui, rue de Vaugirard, ils ne rêvent tous que d'une chose : le voir disparaître.

L'autre UMP, c'est celle des militants et des sympathisants. Alors certes, il y a des chapelles et des courants mais pour les avoir vu à la Concorde, à Villepinte ou au Trocadéro, ma main à couper qu'aucun des long-couteaux de Vaugirard n'arrivera à les faire "vibrer" comme Sarkozy a pu le faire. Aux yeux des militants, Copé et Fillon se sont ridiculisés, Juppé ne fait pas "bander".

Les derniers événements nous ont montré qu'il y avait chez les ténors de l'UMP un changement de stratégie. Après avoir passé des mois à se positionner par rapport à Sarkozy, c'est à dire à s'y référer constamment, maintenant, ils l'ignorent (lire l'article de Tabard dans le Figaro du 7 et 8 décembre). Fillon et Jupé se font des mamours. Fillon a compris qu'il s'était planté en tapant sur Sarko. Juppé se voit, et le dit, présidentiable et Copé a enfin appris à se raser seul tous les matins. Cette nouvelle stratégie n'a pas échappé à la gauche qui, tel Fabius, dans le JDD du jour, n'hésite pas à sous-entendre que le retour de Sarkozy est inévitable " tant l'offre est peu nombreuse à droite". Peut pas mieux faire pour énerver les Vaugirardiens.

Alors comment mieux faire face aux difficultés et chausse-trappes que Vaugirard s'évertue à mettre en place contre Sarkozy, seul leader charismatique à droite pour le moment, si ce n'est en créant son propre parti. En un temps record, Sarkozy aura ses propres militants, les sympathisants nécessaires, le financement et une réelle autonomie de combat contre les oppositions qu'elles soient de gauche ou de droite. La future primaire à l'UMP se passera de lui, ils se battront "entre-eux" quand lui pourra mener une campagne autonome tant sur le plan politique qu'idéologique, enfin débarrassé, là aussi, du politiquement correct qui ravage depuis trop longtemps l'UMP. Il aura son propre programme et non pas un amalgame de différents programmes venant d'autant de courants. C'est tout bénef ! Il scindera la droite classique et n'aura plus qu'à rassembler pour le deuxième tour de l'élection présidentielle.

Enfin, si tel était le cas, et histoire d'emmerder, à mon petit niveau, les caciques de la rue de Vaugirard, et parce que je n'aime pas cracher dans la soupe, pour la première fois depuis au moins 20 ans, je prendrai ma carte de membre d'un parti politique.

Ceci dit, 2017 est si loin que d'ici là...

Folie passagère 2037.
D'accord, pas d'accord : atoilhonneur chez voila.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2013/12...