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Quand Nicolas Sarkozy rencontre Vladimir Poutine

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.


Le voyage à Moscou de Nicolas Sarkozy suscite beaucoup d’indignation à gauche comme à droite. Franchement, je ne vois pas pourquoi. Qu’y a-t-il d’anormal à ce qu’un ancien président de la République rencontre de temps en temps ceux qu’il a côtoyé pendant des années ? Ah oui me direz-vous, c’est qu’il n’a pas à perturber de quelque manière que ce soit la diplomatie française. Ben là, je rétorque, quelle diplomatie française ? Y aurait-il une réussite diplomatique à mettre à l’actif de ceux qui nous gouvernent depuis 3 ans ? Je ne vois pas ou bien alors, j’ai loupé un épisode. Allez, cherchez bien, je n’en vois aucune.

Alors Sarko, il y va, il va rencontrer son " ami " Poutine et dit à qui veut l’entendre que l’on ne peut pas faire sans la Russie, que ce pays compte qu’on le veuille ou non, qu’il est incontournable que ce soit sur la crise en Syrie, sur la montée de l’islamisme radical, sur l’équilibre est-ouest et bien évidemment sur la situation ukrainienne. La Russie, ce sont aussi des matières premières, une puissance industrielle, une économie et un marché de 144 millions d’habitants. L’Allemagne, la Grèce et les USA, malgré les sanctions, continuent à échanger avec la Russie et nous, grands couillons de Français, nous devrions nous passer de ce partenaire économique ? Nous passer d’une population dont l’Histoire est étroitement liée à la notre ? Ben voyons !

Etrange tout de même, depuis son départ de l’Elysée, Sarkozy a rencontré une bonne partie des dirigeants de la planète, pas une plainte, pas une indignation et là, parce qu’il rencontre Poutine, le grand méchant loup, il faudrait s’en indigner... Ben oui, faudrait s’en indigner parce qu’il est allé voir celui, qui au grand dam des USA et de ce qui nous sert de Président, a, ne serait-ce qu’avec la Syrie, une politique et une stratégie internationales claires.

Ne pas rencontrer Poutine parce que celui-ci ne serait pas fréquentable ? L’argument ne tient pas puisque Président rencontre aussi des gens peu fréquentables comme les Saoudiens, les Qataris, quelques dictateurs de l’ancien bloc soviétique ou bien encore les frères Castro.

Ne pas rencontrer Poutine parce que Sarkozy n’est plus homme d’Etat ? L’argument ne tient pas non plus. Il est le patron du premier parti politique Français, ça lui donne quelques droits, non ? Et puis, dans la perspective d’un éventuel retour aux affaires, garder langue paraît être la moindre des choses ; Hollande allait bien au Maroc, en Algérie, en Egypte ou en Grande Bretagne avant d’être élu. Plus homme d’Etat, certes, mais dans ce cas pourquoi ne dit-on rien quand Fillon ou Raffarin vont eux aussi rencontrer Poutine ?

Ne pas rencontrer Poutine ? A droite aussi quelques voix s’indignent... Mais Sarkozy, en y allant, exhume aussi une tradition gaullienne d’indépendance de la France vis à vis des USA, de Bruxelles et de l’Allemagne. Alors entendre des autoproclamés gaullistes comme Juppé et Bruno Le Maire s’en offusquer, à l’unisson des gauchistes, c’est un peu fort de café. Je préfère encore un Sarkozy à Moscou qu’un Le Maire reçu en grande pompe par Obama en juin dernier. Les médias se régalent aujourd’hui : " la visite de Sarkozy fait polémique chez les Républicains "... N’exagérons pas, il y a deux ou trois gusses, chez Les Républicains pour s’en plaindre, pas plus et comme par hasard, les plus à gauche ou au centre au sein de ce parti : Juppé, Le Maire, Solère... 

Il y aurait " un excès de russophilie aigüe " de la part de nombreux gens de droite disait Juppé... mais comment ne pourrait-on pas, non pas aimer, mais apprécier un homme qui sait ce qu’il veut pour son pays (et pour le monde) quand on voit les pieds nickelés qui nous dirigent actuellement, en France mais aussi en Europe ? Poutine n’est pas un ange, certes, c’est acquis, mais que vaut un président comme le notre que 80% des Français et une bonne partie du monde raille... Et puis question démocratie, avant de donner des leçons aux autres, encore faudrait-il que la Socialie ait les fesses propres...

Alors que Nicolas Sarkozy aille en Russie rencontrer Poutine, où est le problème ? Encore une fois, je ne vois pas. Il n’y a bien que les gauchistes et quelques ventres mous pour s’en offusquer. Que ces indignés ne s’affolent pas, Sarko, là-bas, ne mène pas une action diplomatique parallèle ni " ne remet en cause la position de la France " parce que pour que la chose fut, encore aurait-il fallu que nous ayons une diplomatie qui tienne la route... 

Le dernier chef d’Etat occidental ayant pratiqué la politique de la chaise vide avec succès était le général de Gaulle et c’était à l’encontre de Bruxelles, pas de la Russie... Et Hollande n’a rien d’un de Gaulle.

Folie passagère 2950.
D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2015/10...