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Poutine dévoile le jeu trouble d'Obama en Syrie

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« Poutine dévoile le jeu trouble d’Obama en Syrie »

Je me méfie, d’habitude, de l’antiaméricanisme pavlovien qui fait reposer sur les Etats-Unis - mais Israël n’est dès lors jamais loin - la responsabilité de la guerre au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde. J’ai toujours constaté que cette accusation facile permettait à bon compte d’évacuer, comme par hasard, la menace que fait porter le totalitarisme islamiste sur le monde libre. Or le réveil de l’islam radical demeure, depuis le 11 septembre 2001, à la source des tensions désormais planétaires. C’est également lui qui, incarné par le Hamas et son refus de reconnaître l’existence d’un Etat juif, rend malheureusement inenvisageable une paix entre israéliens et palestiniens. Le balbutiement actuel d’une possible troisième intifada, à Jérusalem n’est que le bégaiement d’une histoire sans issue. Contrairement à ce qu’assure la propagande médiatique, qui fait le bonheur de l’islamo-gauchisme, je ne tiens pas les Etats-Unis pour responsables du chaos en Irak au prétexte que George W. Bush a en effet réveillé, par son intervention malhabile, la querelle intestine entre chiites et sunnites. Une fois encore, j’y vois d’abord les effets de l’obscurantisme qui habite cette idéologue régressive, qui a tout fait pour briser les reins de la timide démocratie irakienne. Barack H. Obama me semble davantage responsable, lui qui a choisi d’abandonner trop vite ce pays fragile.

Ce préalable posé, j’approuve néanmoins Jean-Luc Mélenchon quand il déclare, ce mercredi sur France 2, que l’intervention militaire russe en Syrie "permet de comprendre" que l’Etat islamique a "bénéficié d’une espèce de bienveillance nord-américaine, turque, qui est tout à fait suspecte". La tension qui s’aggrave entre la Turquie et la Russie met au jour, en effet, les liens troubles qu’entretient Ankara avec des mouvements islamistes opposés à Bachar el-Assad, et devenus les cibles de l’aviation russe. Dans sa confrontation avec Obama, Vladimir Poutine prend visiblement plaisir aussi à faire bombarder nombre de mouvements djihadistes proches de l’Arabie saoudite et du Qatar, ces alliés des Etats-Unis et de la France. Car la France elle-même n’est pas non plus très nette dans sa guerre contre Daech, cette autre dénomination de l’ennemi qui permet de gommer son inspiration coranique. Si Laurent Fabius a admis, lundi sur Europe 1, que "Daech et les groupes considérés comme terroristes comme al-Nostra sont nos ennemis", il est de notoriété que la France, en soutenant initialement des rebelles "démocrates" vite récupérés par al-Nostra, a armé indirectement cette filiale d’al-Qaïda. Bref, ces stratégies brouillonnes font mieux comprendre pourquoi l’Etat islamique est toujours debout. Reste à expliquer pourquoi Obama s’est couché.

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...