C’est un procédurier, il aime à finasser,
Toujours dans ses papiers et sans jamais cesser
D’enfin chercher la faille qu’il pourra trouver,
L’exercice toujours plus ou moins controuvé.
On le voit bien calé dans son fauteuil de cuir,
Il sait ainsi qu’il passe pour un dur à cuire,
Et le vice chez lui se transmue en vertu
Dès lors qu’il sait de l’autre qu’il sera battu.
C’est un procédurier qui lit entre les lignes,
Il reste comme atteint d’une fièvre maligne
A ficher bien son nez où l’interlocuteur
Sera pris au piège de son collimateur.
C’est l’arme fatale qui peut tout déceler
De ce qu’on peut cacher ou bien dissimuler,
Et de son œil expert il lève enfin le doute
Que l’on avait cru bon de mettre sur sa route.
Il est cet inspecteur qui sur la feuille d’impôts
Balance son savoir toujours plus qu’à plein-pot,
Et au centime près le choc est important
Et le procédurier n’en demandait pas tant. (16/07/16)