Quand revient dans la nuit l’angoisse du matin,
Que le cœur continue de battre du tambour,
Que vrille dans la chair comme un soc de labour
La désespérance de se dire un pantin…
Quand la larme d’un pleur effleure la paupière,
Que le souffle s’essouffle en râles oppressés,
Que le dernier ressort se retrouve cassé,
Que tombe le rideau devant toutes prières…
Quand se ferme l’issue de notre volonté,
Que s’étrangle l’espoir de se voir justifié
Et que l’on ne sait plus à quel saint se fier,
Que tout le long parcours d’une vie est raté…
Alors surgit l’ombre de l’ange de la mort
Qui de sa faux d’un coup sapera le destin
Que l’on croyait forger matin après matin,
Mais que verrouille d’un coup tout notre remords. (20/05/16)