Se tarit notre amour au soir de notre vie,
Les habitudes n’ont fait que tuer l’envie,
Chacun de son côté, muré dans le silence,
Est tombée sur nous la chape d’indifférence.
Et comme entre étrangers une entente cordiale
S’est instaurée en nécessité primordiale,
Les élans sont sevrés, muets ou impuissants,
Avant que n’explosent quelques mots offensants.
Et l’écart entre nous se creuse lentement,
Chacun garde pour soi sa peine obstinément…
Il suffirait d’un rien, d’un sourire peut-être,
Pour que, tout comme avant, tout puisse enfin renaître.
Insolence ou fierté, le pacte est accompli,
Se perpétue le rite que rien n’assouplit,
Chacun est retranché sur une position,
D’où ne surgira plus l’heureuse solution.
La carapace peut-elle se fissurer ?
Il suffirait d’y croire et sans se déchirer,
Il nous faut arrêter la descente aux enfers,
Profitons du peu de temps qui nous est offert. (29/03/15)