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Nouveau monde, nouveau climat.

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

Les climato- cataclysmologues l’avaient rêvé, Macron l’a fait : une canicule fraîche (voire froide), une sécheresse humide (voire carrément trempée).

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Ils s’en sont donné à cœur joie, les Xièmes couteaux des grilles télé d’été. C’était à quel média annoncerait la température la plus proche de la transformation de l’eau en gaz, montrerait en direct l’image cristalline d’un ciel exempt de la moindre impureté, tendrait un micro à un quidam au bord de l’asphyxie, sans compter des reportages interminables sur des incendies en Grèce, en Algérie ou carrément de l’autre côté du globe, comme s’ils se produisaient à notre porte. A en croire ces prophètes de l’apocalypse, le seul (petit) espoir de survivre à la fournaise annoncée était de s’enfermer dans une chambre froide, en priant que les éoliennes dont notre pays est couvert continuent à les alimenter en électricité – mince espoir, tout climatologue sérieux vous confirmera que quand il fait très chaud, il n’y a pas de vent.

Quelle pantomime, tout de même, mes amis ! Vous vous rendez compte : il faisait chaud, très chaud dans le Midi cet été. Quelle nouvelle stupéfiante ! On a eu jusqu’à 40° du côté d’Avignon ! Température très inhabituelle qui se produit à peu près tous les ans à la même époque (je sais de quoi je parle, j’ai travaillé dans le coin pendant des années). Et pendant ce temps-là, il faisait plutôt frisquet dans la moitié Nord du pays, mais il ne fallait pas trop s’appesantir sur la tache verte pas très esthétique dans le rouge sang de la carte de France météo. Rien que de très banal pourtant : au sud l’anticyclone des Açores, qui aime bien nous rendre visite à cette époque de l’année, et que les marionnettes du petit écran ont transformé en « dôme de chaleur », pour faire plus dramatique, au Nord un vent frais venu de Sibérie, à l’ouest un vent humide après avoir traversé l’Atlantique. Du su, du vu, du connu. Je me trouvais moi-même dans la Manche, et je vous garantis que les températures étaient plus proches de 20° que de 40°. Quant à la mer, c’était plutôt du 19°, aucun risque de s’ébouillanter en risquant un orteil dans l’eau. Même du côté de Nice, qui ne bénéficie pas de la fraîcheur du Mistral, je n’ai pas constaté des températures nettement plus élevées que d’habitude.

Et avec la canicule, vous prendrez bien un peu de sécheresse, ma bonne dame ? Avec plaisir, monsieur Météo. Cruel dilemme, mourir de soif ou mourir d’hyperthermie ? C’est qu’il faut coûte que coûte, pour alimenter la thèse d’un réchauffement climatique que le pékin moyen a du mal à percevoir dans le brouillard et la pluie qui font son quotidien météorologique, qu’il y ait canicule, qu’elle soit aussi sèche que possible, et incontestable. On nous a donc servi jusqu’à plus soif (c’est le cas de le dire) des prairies carbonisées (pas forcément chez nous, pas forcément cette année, mais on ne va pas chipoter pour si peu), des nappes phréatiques Sanzot (à croire sur parole, vu qu’elles ne sont pas ouvertes au public), des fleuves réduits à de minces filets d’un liquide boueux rempli de malheureux poissons morts, des marseillais réduits à boire leur pastis sec, sans les 5 volumes d’eau réglementaires, enfin des experts en sécheresse caniculaire et canicule sèche, la totale, en quelque sorte.

Une anecdote personnelle, pour finir : samedi dernier, j’ai emmené mes petits-enfants aux « grandes eaux » du château de Versailles. Les « grandes eaux », nous les avons payées, mais nous ne les avons pas vues. Parce que à cause de la « sécheresse », les bassins, à deux ou trois exceptions près, n’étaient mis en eau qu’un quart-d’heure dans l’après-midi. Pourtant le fameux « Carré Vert », plutôt jaunâtre en été, est cette année vert comme jamais (photo prise le même jour). Les bosquets sont verdoyants, les trèfles idem, il n’y a que les buis, attaqués par la pyrale, qui font triste mine… Mais les pigeons-visiteurs étaient dûment avertis par des pancartes qu’il ne fallait surtout pas s’approcher des bassins, pour cause de pollution… Ce qui est d’autant plus curieux que les carpes des bassins, elles, n’avaient pas l’air de souffrir particulièrement du liquide empoisonné dans lequel elles s’ébattaient.

Hé oui ! Le réchauffement climatique, c’est un gros, très gros business. Il y a énormément de fric à se faire… sans compter la délectation de prendre les gens pour des cons et les manipuler comme des pantins. Comme disait le regretté Jean-Pierre Marielle dans « les Galettes de Pont-Aven » : aaah ! Je bande !