Qui pourrait survivre à l’opprobre, à la honte
Qui devraient le poursuivre et jusques à la tombe ?
Le remords, les regrets en auront fait le compte,
Il faudra bien qu’un jour la sanction enfin tombe.
On traîne son malheur et la nuit et le jour,
De cauchemars seront peuplés aussi nos songes,
Irrémissiblement, davantage toujours,
Rien n’y remédie et pas même nos mensonges.
L’engrenage des chocs se fait plus virulent,
Les pensées virevoltent en ondes pernicieuses,
Eclatant comme un feu, nous rendant chancelants,
Taraudant notre esprit en vagues malicieuses.
On est devenu le fantôme de soi-même,
Incapable d’agir et de se protéger,
Attendant le sauveur que serait le saint-chrême,
Le miroir nous renvoie un reflet d’étranger.
On s’est cru important, on n’est plus qu’un salaud,
On voulait tout gagner et on a tout perdu.
La vague nous emporte en son dernier rouleau,
Et l’on sera noyé, faute d’être pendu. (13/06/16)