Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

NON, je ne voterai pas pour Alain JUPPE.

, popularité : 2%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Les propos tenus le 25 avril devant des étudiants de l’IEP de Bordeaux par Alain Juppé, au sujet du général de corps d’armée Bertrand Soubelet, sont parfaitement inconvenants, scandaleux et difficilement compréhensibles, au regard des responsabilités qui lui ont été confiées dans le passé (il a tout de même été premier ministre) et de celles auxquelles il aspire dans un proche avenir, c’est-à-dire devenir président de la république de la France et donc le chef des armées.

« Un militaire, c’est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s’en va »

« Les militaires ont le droit de penser mais il y a des limites à ne pas dépasser »

Il est nécessaire de rappeler que le général de gendarmerie Bertrand Soubelet a répondu aux questions posées par une commission parlementaire de lutte contre l’insécurité sur proposition de l’Assemblée Nationale, en date du 18 décembre 2015.

Le général Soubelet devait-il mentir devant les représentants élus du peuple français ?

Quel aurait été la réaction d’Alain Juppé s’il avait appris que ce général n’avait pas dit toute la vérité devant cette commission parlementaire ? L’aurait-il félicité d’avoir caché la vérité par omission ?

Est-il nécessaire de rappeller également que, jusqu’à ce jour, aucun général n’a été condamné par la justice française pour prise d’intérêt illégale. Ce qui fut le cas d’Alain Juppé, le 30 janvier 2004, à 18 mois de prison avec sursis, assortis d’une peine d’inéligibilité de 10 ans (ramené en appel, le 1er décembre 2004, à 14 mois de prison avec sursis et 1 année d’inéligibilité).

Quelques généraux ont déjà fait connaître leur sentiment sur les propos indécents et incongrus, c’est le moins qu’on puisse écrire, tenus par Alain Juppé, mais laissons s’exprimer le général Henri Pinaud Lagry, président de l’ASAF (Association de soutien à l’armée française), dans la lettre qu’il lui a adressée le 27 avril 2016 :

** « Non, monsieur Juppé, un officier général n’est pas un ministre qui passe d’un ministère à un autre, souvent s’en connaître grand-chose aux matières qu’il est amené à y traiter. Un officier général, en situation de responsabilité, possède une compétence indiscutable et indispensable pour permettre aux dirigeants politiques (Président, ministres et élus) de prendre les meilleures décisions en toute connaissance de cause. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le général Soubelet a été auditionné ! Les militaires, y compris ceux qui appartiennent au haut commandement, ont donc le devoir de s’exprimer devant les élus et les Français avec la plus grande franchise. Refuser les analyses et les propositions de ceux qui possèdent la connaissance précise des réalités, c’est faire preuve d’un autisme qui explique sans aucun doute bien des problèmes que la France rencontre sans les traiter au fond parce que ses dirigeants ne savent pas écouter et donc comprendre et décider avec intelligence. C’est la marque d’une suffisance voire d’une arrogance détestables souvent attachées d’ailleurs à l’image que les Français ont de l’auteur de cette sentence. En écoutant ces propos, on comprend bien pourquoi les Français disent ne plus avoir confiance en une classe politique autiste. En considérant les militaires comme de simples exécutants muets, monsieur Juppé exprime en fait sa volonté de voir une caste politicienne conserver le pouvoir et ses prérogatives, en faisant taire les Français qui veulent ardemment sortir la France de l’impasse dans laquelle elle se trouve. »

En cette circonstance, Alain Juppé a montré son vrai visage, connu d’ailleurs de la majorité de ceux qui l’approche quotidiennement : froid, hautain, suffisant, arrogant, détestable.

Sont-ce là les qualités requises pour en faire un président de la république à l’écoute des citoyens français ?

Un président de la république a présenté ce même profil, De Gaulle, mais lui avait une dimension que n’atteindra jamais Juppé, même en rêve !

NON, je ne voterai pas pour Alain JUPPE.

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2016/...