La main ne tremble pas quand il va au combat,
De son gant de velours évitant les coups bas,
Il passe allègrement empruntant des chemins,
Forgeant de ses espoirs de nouveaux lendemains.

Son équanimité le rendra impassible :
De froid comme de pluie il demeure insensible,
Et lorsque de fâcheux il est souvent la cible,
On le verra toujours rester insubmersible.

Comme l’eau sur les ailes de quelque canard,
L’insulte ne froisse pas son air goguenard,
Il prend de la hauteur… Passe la caravane,
Quand les loups aux longs crocs aboient dans la savane.

Il est seul maître à bord de son beau pédalo,
Il en est fier même si les bons écolos
L’ont déserté avant de couler avec lui,
Pensant qu’une lumière ailleurs encore luit.

Le pas s’évertue à être bien assuré,
Un chant pourtant s’élève en un miséréré,
La chute risque d’être assez vertigineuse,
Pensée évaporée comme une nébuleuse. (7/09/14)