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Mohamed Lahouaiej Bouhlel, ennemi public !

, par  vanneste , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

ErostrateDans les médias se bousculent les commentaires et les analyses des journalistes et des « spécialistes » en vue d’éclairer la personnalité du tueur au camion de Nice et les motifs d’une action inhumaine par l’ampleur de sa cruauté et son absence de rationalité. A ceux qui évoquent la folie, ou au moins les troubles mentaux qui ont pu susciter un tel acte, on répond qu’il est trop facile d’excuser ainsi le lien avec l’islam. Que la foi musulmane ne soit pas d’abord une religion de paix et d’amour, mais qu’elle soit davantage bâtie sur la conquête et la soumission, son histoire et des textes du coran le démontrent. Que beaucoup de musulmans se contentent d’en respecter les rites et des obligations sociales qui peuvent être bénéfiques pour la société est une observation qui équilibre le jugement. Néanmoins, le chauffeur-livreur assassin de Nice a bien tué au nom de l’islam ou plus exactement en étant poussé à le faire par l’idéologie de l’Etat islamique qui affiche un islam des origines particulièrement rigoureux et sanglant. Cette interprétation corroborée par le Procureur de Paris qui a détaillé les contacts pris et les informations recherchées par le « terroriste » est d’une certaine manière rassurante. Elle permet au gouvernement d’appeler à l’union sacrée contre l’ennemi lointain au nom étrange : daesh. D’ailleurs, le Ministre de la Défense le précise : le combat essentiel est mené en Irak et en Syrie où les islamistes reculent. L’opposition est d’accord sur l’ennemi mais critique à juste titre le pouvoir sur son incapacité à protéger les Français chez eux puisque la France, qui n’est pas le seul pays à intervenir militairement, est le seul à subir une série d’attentats que rien ne semble enrayer. Le Premier Ministre, hué à Nice, s’abandonne maladroitement au fatalisme et le Ministre de l’Intérieur essaie de défendre les mesures prises et d’expliquer l’impossibilité de prévoir l’acte d’un « radicalisé » aussi récent que paradoxal. Mohamed Lahouaiej Bouhlel est un djihadiste furtif. Il est passé en-dessous des radars policiers.

L’Etat islamique doit être détruit et il le sera, beaucoup trop tard, mais les attentats contre notre pays commis par des immigrés musulmans ont commencé avant lui. Leurs auteurs sont pratiquement tous des délinquants de droit commun qui en passant par la prison ou par des voyages aux pays de l’islam ont réinvesti leur religion sur le mode du salafisme violent. La culture musulmane a d’ailleurs une tendance à la violence spécifique comme en témoignent non seulement les égorgements d’animaux, mais aussi le maintien de la peine de mort, de façon parfois très cruelle dans les pays où elle est dominante. La particularité troublante du Tunisien de Nice est la rapidité de sa « conversion ». Quant au mode opératoire,il a bien été suggéré par le porte-parole de l’Etat islamique, Abou Mohammed Al- Adnani . La brièveté du changement n’est pas inconnue dans le christianisme du chemin de Damas à Charles de Foucauld en passant par Saint-François. On observera seulement qu’il a conduit au don de soi et non au meurtre des autres. La religion par définition relie, elle crée une communauté. Comment expliquer qu’elle conduise à prendre la vie de ceux avec qui l’on vit pour assurer son salut ?

En fait, un tel comportement n’est pas essentiellement religieux et pour cette raison, il doit nous inquiéter encore davantage, car il est difficile à prévoir. On peut en trouver le modèle dans un personnage de l’Antiquité, repris dans une nouvelle de Sartre, Erostrate. Celui-ci était célèbre pour avoir incendié le superbe temple d’Artémis à Ephèse, une de Merveilles du Monde. Sartre en fait un personnage assez minable qui veut se venger de la « société » et acquérir la célébrité en tuant au hasard des gens dans la rue. Erostrate, c’est l’individu qui considère que les autres sont de trop parce qu’ils n’ont pas reconnu sa supériorité, cédé à tous ses désirs. Erostrate, c’est l’individu contre la foule qui célèbre une fête dans un des lieux les plus connus du monde. Erostrate, c’est le narcissisme frustré et vengeur. Sous cet angle, il y a une parenté entre le tueur de Nice et celui d’Orlando. Maris possessifs et violents, ils ne respectent guère les préceptes religieux, sont sensibles aux addictions, voire attirés par la bisexualité. En fait, ils sont avant tout les pires produits de notre société de consommation hédoniste : jouir de tout sans entrave est leur seule règle. Lorsque les obstacles rendent la chose impossible, la personnalité explose, d’autant plus fortement que la culture d’origine favorise la violence et la domination du « mâle ». La religion perverse de l’Etat islamique fournit le détonateur. Le terroriste l’utilise comme il est utilisé par elle. Il va faire payer aux autres ce qu’il n’aura pas pu se payer. Et son nom restera dans l’histoire des martyrs de la cause. Narcisse devient Erostrate.

 

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...