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Merci Aquilino Morelle, merci Mediapart !

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France

Non, au risque de vous décevoir, je ne me joindrai pas aux chiens que Mediapart et son directeur, le visqueux Edwy Plenel, ont lâchés sur Aquilino Morelle. Bien au contraire, je vais le défendre, bec et ongles... Parce que ce type a probablement rendu à la France le service le plus éminent qui soit depuis qu’un certain de Gaulle prononça le discours du 18 juin 1940. Je m’explique.

Passons d’abord rapidement sur son appétence à l’argent, et sur son apparent peu de scrupule à le gagner « borderline ». Si Aquilino a effectivement été rémunéré par des laboratoires pharmaceutiques pendant qu’il était censé les contrôler, c’est un délit. Il passera en correctionnelle, sera puni, et rejoindra ainsi la cohorte des hiérarques socialistes condamnés, eux-mêmes, ou leurs enfants, dans de basses histoires de fric… avant de réapparaître, lavés et parfumés, en bonne place dans les marigots du pouvoir. Rien d’extravagant quand, baptisé à gauche, et n’ayant plus de Dieu à adorer, on se prosterne devant l’argent… Encore que, contrairement à la plupart de ses congénères, plutôt nés avec une cuiller d’argent dans la bouche, Aquilino, lui, aurait une excuse : il vient réellement d’un milieu ouvrier, et l’argent qu’il aime, il ne l’a pas reçu dans son berceau, il a fallu qu’il le trouve.

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Bon, c’est dit. Mais ce n’est pas parce que, après DSK, Désir, Cambadelis, ou Cahuzac, Aquilino aurait enfin dessillé les yeux des Français sur la « vertu » socialiste, qu’il mérite d’être canonisé par le FMI et la BCE réunis en synode.

Non, c’est mieux que ça : grâce à la révélation puante des turpitudes d’Aquilino Morelle, nous savons maintenant comment nous pouvons, nous Français, à quelque échelon que nous nous situions de la société, y compris le plus haut, contribuer au redressement de notre pays chéri ! Cette « recette universelle » pour le redressement national, c’est à Aquilino et à lui seul que nous la devons. Et cette recette, la voici, dans sa simplicité, et dans son intégrale génialité :
1- Enrichissez-vous, comme Aquilino, par tous les moyens à votre disposition, jusqu’aux plus malhonnêtes, mais si possible sans vous faire prendre par Mediapart (pour cela, évitez de vous faire des ennemis parmi les bienpensants de tout poil, et feignez vous-même une bienpensance confite en dévotion).
2- Dès que vous serez suffisamment riche, trouvez-vous un hobby, une marotte, des envies, peu importe, du moment que ça vous coûte très cher et que ça fasse travailler des indigènes. Par exemple, collectionnez comme Aquilino les chaussures sur mesure, fabriquées en France - Weston est une excellente marque française. Enrichissez ainsi les cordonniers, qui à leur tour etc…
3- Faites entretenir vos chaussures par un auto-entrepreneur français, qui vous facturera très cher sa prestation. Vous contribuerez ainsi à son enrichissement, et votre cireur à son tour etc...
4- Trouvez autant d’occasions de dépenser beaucoup d’argent que vous êtes riche, reprenez en boucle à partir du paragraphe 2… et bouclez la boucle.

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Illustration : les allocations familiales.

Les allocations familiales, comme chacun sait, sont distribuées aux familles, selon le seul critère du nombre d’enfants, sans condition de ressources. Que vous soyez puissant ou misérable, pour le même nombre d’enfants, vous touchez la même allocation.
La tendance de ces dernières années, dans la frénésie d’égalitarisme et de juuuuuuustice de nos bienpenseurs, est de supprimer cette allocation pour les plus aisés, au motif qu’ils ont déjà de l’argent. Si on se réfère à la recette de mon ami Aquilino, cette suppression ne serait pas seulement un non sens, mais un contresens : quand l’État prend aux riches pour donner aux pauvres, les pauvres ne reçoivent jamais assez pour devenir riches à leur tour avec les seules allocations. Non seulement ils restent pauvres, mais, en consommant les produits les moins chers, pour la plupart importés, ils contribuent à creuser le déficit de la balance commerciale de la France, et donc à leur propre appauvrissement.

Au contraire, comme l’argent des riches se transforme en travail pour les plus pauvres, qui de ce fait s’enrichissent, on voit alors, à l’évidence, ce qu’il faut faire pour les allocs familiales : réduire (on ne va pas la supprimer, on n’est pas des sauvages non plus) la part des pauvres, qui ne rapporte à personne (et, de toutes façons, les pauvres ont besoin de peu), pour augmenter la part des riches, qui rapporte à beaucoup… ce qui, en plus d’une efficacité incontestée, serait un grand moment de juuuuustice sociale, comme les socialistes la chérissent : il est bien connu qu’un enfant de riche coûte infiniment plus cher à ses parents qu’un enfant de pauvre (berceau aérodynamique, grenouillères griffées, bouillies de chefs étoilés…), et qu’il rendra des services beaucoup plus éminents à son pays, en étant PDG ou ministre héréditaire, qu’un enfant de pauvre, en étant chômeur...

CQFD… Appliquez la recette Aquilino Morelle à toutes les décisions publiques ou privées, et la France sera sauvée… Merci mon Dieu, merci Aquilino. Morelle for President (dès qu’il sera sorti de tôle) !