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Massacres islamistes : Israël, l’Occident et les Palestiniens sont coupables de leurs faiblesses

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article publié le 10 octobre 23
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Les massacres de civils programmés et perpétrés par le Hamas sont simplement innommables parce qu’ils sont à l’encontre de toute humanité. Dans le kibboutz de Kfar Aza comme dans la communauté de Be’eri et ailleurs, les nervis du Hamas ont incendié les maisons pour obliger leurs habitants à en sortir et les mitrailler. Ils ont tué dans leur lit des enfants et leur mère. Ils leur ont coupé la tête. Ils ont pris les survivants en otage.

La barbarie pure

Pire, ces islamistes qui ont semé la terreur à la façon d’une grande razzia se sont prévalus avec fierté de leurs crimes. A une telle échelle, cette violence renvoie à des temps de barbarie. Elle fait état de ce fonds obscur qui peut sommeiller en l’homme et être réveillé pas le vent des idéologies et autres religions meurtrières. Il y a trois millénaires, sur ce même territoire, les Assyriens n’hésitaient pas à mutiler leurs ennemis et notamment à leur couper la tête.

L’apologie de ces assassinats par le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France relève de la même folie mortifère. La réaction de Jean-Luc Mélanchon est à peine moins forte quand il refuse, comme Poutine et Xi-Jinping, de désigner le Hamas comme une « organisation terroriste ». Puissent ces témoignages de leur enfermement idéologique ouvrir les yeux des Français. En attendant, et à l’encontre de ces assassins par procuration, notre soutien total ne peut pas manquer aux Israéliens sans empêcher de s’interroger sur les causes de cette situation.

On ne fait pas la paix avec des rave party.

La classe politique israélienne est plus décrédibilisée encore qu’ailleurs en Occident. Le Premier ministre y survit à ses petites turpitudes en s’alliant avec un extrémisme religieux qui, à l’égal des musulmans qu’elle combat, voudrait imposer le ciel sur la terre. Ce qui ne manque jamais d’être la pire des politiques. Tandis que Benjamin Netanyahou s’employait à réduire l’Etat de droit en refusant tout contrôle de constitutionalité sur les lois du pays, les jeunes juifs orthodoxes se battaient pour ne pas servir sous les drapeaux.

A l’écart de ces attitudes bien peu civiques, la jeunesse israélienne s’occupait moins de son pays que de faire la fête sans limite. La rave party envahie par les terroristes voulait autonomiser et distribuer « la culture de la transe psychédélique qui surgit comme un faisceau de lumière cosmique de l’épaisseur de la jungle sauvage et se propage partout dans le monde » !!! Un discours pour le moins incongru à quelques kilomètres de la bande de Gaza qui vit comme une cocotte-minute surchauffée et sans soupape par suite de dizaines d’années d’errances apocalyptiques des Palestiniens divisés et corrompus dont les territoires éclatés sont indument grignotés sans cesse par des implantations de colons juifs.

Le Hamas profite de l’aide occidentale

Pendant qu’Israël délaissait son armée et son renseignement au profit de futilités, l’Occident finançait le Hamas. Via l’UNRWA, une agence de l’ONU qui se consacre exclusivement aux réfugiés palestiniens explique Alain Destexhe, « Avec 44% des donations, l’Union européenne en est le premier contributeur, la France occupant le troisième rang européen avec un montant comparable à celui de l’Arabie saoudite ». Cet argent, et bien d’autre versé directement par les pays ou les associations humanitaires, sert au Hamas à contrôler le territoire de Gaza, à soumettre la population, à endoctriner les enfants et sans doute à acheter des armes. Nous alimentons ainsi le feu de l’islamisme.

Israël y contribue aussi en permettant au Qatar de régler la note de carburant pour l’unique centrale électrique locale et de verser à la bande de Gaza chaque mois 30M$ d’aide qui ont longtemps été remis en espèces dans des valises dont les dirigeants du Hamas faisaient leur miel. Mais on n’achète pas la paix. Les humiliés haïssent la main qui les nourrit. Un peuple ne se reconstruit pas avec des subventions mais avec de la liberté et du travail.

L’instrument de l’Iran

L’Iran chiite enserre l’Etat juif avec au nord le Hezbollah chiite et la Syrie alaouite qu’il soutient comme la corde du pendu et au sud le Hamas sunnite auquel il fournit de l’argent et des armes. Il instrumentalise les Palestiniens, généralement sunnites, pour reprendre un ascendant sur le monde arabe décontenancé par les pays sunnites (Egypte, Jordanie, Emirats arabes unis, Maroc, Soudan et maintenant Arabie saoudite) qui se sont rapprochés d’Israël (les accords d’Abraham) ou envisagent de le faire. L’Iran a envoyé ses hordes inféodées à l’attaque pour semer la zizanie dans le monde arabe et s’affirmer comme l’opposant principal des « croisés » honnis.

En même temps, l’Iran ébranle la médiation que la Chine croyait avoir réussie entre lui et l’Arabie saoudite en début d’année. Par ailleurs, la Russie semble avoir choisi son camp derrière l’Iran au détriment de Benyamin Netanyahou qui l’avait soutenue après l’invasion de la Crimée en 2014. Le monde sur lequel veille la Chine comme un oiseau de proie et qui se fissure en Ukraine et en Arménie va nécessairement être chamboulé par ce massacre d’innocents. Mais Israël très affaibli à l’intérieur comme à l’extérieur par son incapacité à prévoir et à réagir sans délai devra se remettre en question.

L’Etat juif ne peut pas ne pas riposter très durement. Il va chercher à éradiquer le Hamas et peut-être à détruire les sites nucléaires iraniens. Il va tuer à son tour des civils, mais il est dans son droit de légitime défense s’il fait son meilleur effort pour l’éviter. Comment même lui reprocher de couper l’eau aux Gazaouis plutôt que de le remercier de leur avoir livrée pendant si longtemps et alors qu’il suffirait sans doute que le Hamas rende les otages pour que l’étau se desserre. Il est d’ailleurs étonnant que tant de pays qui n’ont rien dit quand la Russie frappait sans raison les civils ukrainiens s’inquiètent si vite des frappes israéliennes de riposte.

Mais Israël ne pourra pas non plus éternellement dominer la Cisjordanie en laissant sans Etat réel un peuple arabe chassé de ses terres et abandonné à son ressentiment mais dont la population croît plus vite que celle des Juifs. C’est peut-être l’occasion de repenser la paix en exigeant des parties en présence les efforts significatifs sans lesquels la confrontation se poursuivra jusqu’à la mort de tous les combattants.

Israël ne parviendra à accepter le nécessaire compromis d’une paix solide et d’un Etat palestinien que s’il est soutenu par un Occident fort et uni derrière lui pour mener ensemble la défense de notre civilisation et ses valeurs. Ce qui suppose que l’Europe se préoccupe moins de la taille des tomates sur les étals que de la liberté des esprits et du commerce dont elle devrait irradier le monde arabe pour le faire grandir ; et que les Etats-Unis désignent un président capable de s’impliquer avec intelligence et détermination dans ce conflit, loin des querelles ménagères qui avilissent l’Amérique depuis quelques années. Il faudra aussi que les Palestiniens se prennent en charge plutôt que de continuer à vivre en mendiants en perpétuant à Gaza les camps qu’ils contestaient quand ils y vivaient en Israël. Les Chinois qui ont construit Singapour n’étaient pas plus riches qu’eux à l’origine et les Gazaouis auraient pu, et pourraient encore, construire leur Singapour sur Méditerranée plutôt que de se plaindre les armes à la main.

Voir en ligne : https://fr.irefeurope.org/publicati...