Martine Aubry a taclé le gouvernement dimanche dernier, demandant une "réorientation de la politique économique". "C’est le retour de la ’Mère Emptoire’", commente Éric Zemmour, reprenant ce surnom qui avait été donnée à l’ancienne cheffe du parti socialiste.
L’éditorialiste compare Martine Aubry à Alain Juppé par son "mélange d’arrogance technocratique et de caractère soupe au lait". "Comme Alain Juppé, elle fait patte de velours : elle est candidate au débat d’idées comme l’autre n’est candidat qu’aux primaires. L’âge leur a appris la prudence. C’est le vieux refrain du : ’J’ai changé’. Pourtant elle vient sur le terrain politique où on l’attendait", analyse Éric Zemmour.
Et d’ajouter : "C’est une moderne des années 70 : un mélange de colbertisme et de compassionnel, d’emplois jeunes et de hausse des impôts."
L’éditorialiste note toutefois un paradoxe : "Manuel Valls est pourtant l’héritier naturel de Jacques Delors et Martine Aubry. C’est l’Europe que le père et la fille ont faite qui impose désormais le clône catalan de Tony Blair."
Selon Éric Zemmour, les attaques de Martine Aubry ont pour but de faire oublier ce "fil rouge de sa carrière et de celle du pouvoir socialiste". Mais elle sait que la ligne économique de François Hollande et Manuel Valls est voulue par Bruxelles et Berlin.
"Tout le reste n’est qu’effet de tribune et posture de congrès pour ressusciter une sociale démocratie morte depuis longtemps", estime l’éditorialiste.
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