Quels qu’ils soient, nos profs ont toujours influencé
Notre destin par ce qu’ils nous ont apporté
D’un enseignement plus ou moins bien dispensé :
On en garde la trace dont on reste affecté.

J’ai eu au lycée un prof de philosophie
Qui débitait son cours qu’il fallait réciter :
Les pages du cahier dans leur hypertrophie
Ne m’ont rien apporté d’autre qu’un bac raté.

Mais j’ai pris ma revanche d’une impéritie
Que je ne regrette pas tant j’ai eu de bonheur
D’avoir en Fac tous ceux qui de ma presbytie
M’ont enfin guéri de n’être qu’un ânonneur.

Il me faut rendre hommage à Meyer, à Méry,
Et tout autant à notre brave Devivaise :
Ils ont pu me mettre sur la voie de jurys
Où en délibérant je me sentais à l’aise.

Jankélévitch fut, tout au bout de ce périple,
Celui par qui j’ai su, tout au fond de mon âme,
Que je demeurerai un fidèle disciple
De ceux par qui j’ai pu forger toutes mes armes. (6/08/16)