Il faut toujours biaiser pour ne pas être pris
En flagrant délit et sans jamais être pris
Dans la confiture de mensonges tressés
Et dans notre présent et dans notre passé.
Un regard détourné ou les yeux trop fixés
Engendrent le soupçon qui nous fait indexer
D’un doigt accusateur, sans forme de procès,
Qui pourrait d’un seul coup crever le gros abcès.
C’est sans doute de trop de tergiversations
Que pourrait mieux s’enfler la simple suspicion,
Il faut donc au menteur toute une stratégie
Pour éluder toute autre vaine hémorragie.
Le mensonge est si lourd à porter avec soi
Qu’il faut faire profil bas de son quant-à-soi,
Passer inaperçu par de sages traverses
Pour se préserver de quelque allusion perverse.
Ainsi en louvoyant on peut sortir blanchi
De toute accusation, et enfin affranchi :
Le combat douloureux devient une victoire
Quand sera prise une mesure dilatoire. (27/02/16)