Les couleurs de l’azur au matin renaissant
Mêlent en harmonie le bleu au pâle rose,
Les rayons du soleil bientôt envahissants
Les éteindront alors de leur humeur morose.
Je profite un instant de ce doux chatoiement,
Cinq heures du matin : se fond à l’horizon
En lente évanescence un dernier sacrement
D’une nuit vouée à bien d’autres floraisons.
Le lagon tente en vain encor de retenir
L’exquise opalescence en son miroir sans tain,
Mais ce ne sera plus bientôt qu’un souvenir,
Quitte à le reconduire au lendemain matin.
Et la rue s’ébroue du murmure des voitures,
Il faut se lever tôt car les embouteillages
Promettent bien souvent quelque mésaventure
A qui s’enferre dans quelque tripatouillage.
La vie reprend son cours, de nuit évanouie,
Chacun se précipite à qui ira plus vite
Et la rose que l’on croyait épanouie
Se meurt brusquement aux quotidiennes invites. (12/02/16)