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Le retour au Moyen-Age de Bertrand Cantat

, par  noreply@blogger.com (atoilhonneur corto) , popularité : 4%
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L’affaire Bertrand Cantat - car il faut bien la qualifier d’affaire vu l’ampleur que cela a pris - a quelque chose de dérangeant. Je n’en aurais pas parlé sur ce blog si ce matin, lors d’ une réunion, on ne m’avait pas demandé mon avis à ce sujet... Alors voilà ce que j’ai répondu...

Voilà un homme qui a assassiné sa compagne, Marie Trintignant, qui, pour ces faits, a été jugé et condamné à 8 ans de prison ; ce qui semblera bien léger à nombre d’entre nous compte-tenu de la gravité de l’acte commis. Comme le permet la loi, il a bénéficié d’une remise de peine et a été remis en liberté au bout de 4 ans. Justice a été rendue et peine exécutée. Aux yeux de la Justice et normalement des nôtres, Bertrand Cantat a donc payé sa dette à la société.

Voilà qui normalement devrait permettre à Cantat de reprendre le cour de sa vie, celle d’un chanteur dont le succès, même à l’époque du meurtre, ne s’est jamais démenti. Un succès relatif puisque cantonné à un auditoire assez restreint mais succès tout de même ; n’est pas Johnny qui veut. En toute logique, il a voulu se remettre à chanter.

Le problème, c’est que la personne qu’il a tué était connue et rencontrait un certain succès en tant qu’actrice ; qui plus est fille d’une tribu célèbre du cinéma français : père, mère, frère, ancien petit amie, etc... On ne lui pardonnera donc pas son crime et Nadine Trintignant n’aura de cesse de monter au créneau pour le condamner. On peut comprendre.

Autre problème, l’homme était violent et le serait resté puisque même si aucune action en justice n’a été entreprise, on l’accuse, sans le prouver formellement me semble-t-il, d’avoir poussé au suicide sa nouvelle compagne..Lorsqu’il se remit à faire de la scène il y a quatre ou cinq ans et ce après le suicide de sa nouvelle campagne quelques voix s’élevèrent pour protester mais la vague de protestation ne fit pas plus de bruit que celui d’une petite vaguelette s’échouant sur la plage. Il faudra attendre que le journal Les Inrocks le mette à sa Une il y a quelques mois pour que l’on reparle du bonhomme et pour que quelques voix rugissent pour regretter cette Une toute à la gloire d’un meurtrier ; la polémique cessa presque aussitôt.

Et c’est là qu’intervient le troisième problème, j’ai nommé : Balance ton porc, Me Too, libérons la parole des femmes. Le tout, peu ou prou au moment où l’artiste s’engage pour une assez longue tournée de festivals et concerts à travers le pays. Et voilà la machine à broyer - j’ai nommé Schiappa, Osez le féminisme et toutes les excitées féministes - se mettre en route : Cantat ne doit plus chanter, l’assassin ne doit plus se produire, le "monstre" doit se taire.

Les salles dans lesquelles il doit se produire sont réservées et les billets quasiment tous vendus, les dates de festivals arrêtées. Pour ne pas nuire à l’organisation des dits-festivals et compte tenu de la polémique, Cantat décide de lui-même de ne pas s’y montrer mais assurera les concerts en salle où il sera seul sur scène. Par peur du désordre public, certaines municipalités, comme Istres, décident de leur propre chef d’annuler les concerts. Les excitées manifestent bruyamment, vulgairement et l’attendent partout où il passe aux cris de "Cantat Assassin ! ". Et ce sera peine perdue quand il décidera, comme hier, d’aller au contact de ces folledingues : elles ne l’écouteront pas. L’une de ces excitées, ce matin sur une chaîne de Tv, dira qu’il ne s’agit pas de lui interdire de chanter, il en a le droit, mais que au regard de ce qu’il a fait et à l’heure où les violences faites aux femmes sont à combattre, il ne doit pas chanter. Allez comprendre !

Le président de la Ligue des Droits de l’Homme prend néanmoins sa défense : Peine exécutée, dette payée, en aucun cas on ne peut lui ôter le droit à la création, à la libre expression et donc de chanter là où bon lui semble.

Alors dérangeante cette affaire ? Oui, car d’un côté on a un homme qui a payé sa dette à la société en purgeant sa peine, base même de notre système judiciaire, et qui veut reprendre le cour de sa vie et de l’autre côté on a des féministes et autres vierges effarouchées qui, s’étant tues il y a 3 ou 4 ans quand Cantat a fait sa réapparition, manifestent bruyamment aujourd’hui au nom de la lutte contre les violences faites aux femmes. Auraient-elles fait autant de bruit si #Balancetonporc n’était pas passé entre temps ? Je n’en suis pas sûr.

Le gars a bien le droit de reprendre son chemin, de refaire sa vie et d’enchanter ses fans, non ? Qu’on lui foute la paix, justice a été rendue après tout. Mais d’un autre côté, ne devrait-il pas se la jouer profil bas et disparaître de la vie publique au nom du simple respect que l’on doit à la victime et à sa famille ? Je ne sais pas. Une chose est sûre, je n’aime pas, mais alors pas du tout, le lynchage dont il est la cible et j’aime encore moins les tribunaux populaires et les exécutions en place publique... comme au " Moyen Age "

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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2018/03...