NotreJournal
Je me souviens très bien de la séquence ci-dessus. C’était en novembre 2012, moins de 8 mois après Merah, l’hystérique de Matignon était alors sinistre de l’Intérieur. Ce jour-là, répondant à Eric Ciotti, de manière aussi abjecte que stupide, il accusa l’opposition, donc moi d’une certaine manière, d’être responsable du retour du terrorisme : " Le retour du terrorisme, c’est vous ! La division des Français, c’est vous, vous n’avez pas protégé les Français ! ".
Nous qui aimons la France serions responsables du retour du terrorisme ? La division, ce serait nous, eux qui n’ont cessé de diviser tout ce qui ne l’était pas encore depuis 2012 !
Je sais aussi que depuis fort longtemps la gauche n’a jamais été très portée sur nos trois couleurs. On raillait les meetings de Sarkozy parce qu’il y avait trop de drapeaux Bleu-Blanc-Rouge ; honteusement, on les comparait même aux sinistres rassemblements d’Adolf à Nuremberg. Aux meetings de campagne de celui qui devint notre actuel Président, il fallait écarquiller les yeux pour en voir un flotter au vent. Le soir de sa victoire, c’est presque plus de drapeaux étrangers ( algériens, turcs, palestiniens,... ) que de drapeaux français qu’on arborait à la Bastille.
Je me souviens aussi que, depuis tout aussi longtemps, se présenter comme patriote que l’on soit de droite ou d’extrême-droite, c’était s’exposer aux insultes des gauchistes : Fachos ! Pétain ! Hisser les couleurs dans son jardin - j’ai déjà évoqué cela sur ce blog -, vous passiez au mieux pour un mec bizarre un brin illuminé au pire pour un extrémiste, un fasciste ! Dire que l’on aime son pays, sa patrie, son histoire, ses traditions, ses racines chrétienne, ses terroirs, aller aux commémorations, se souvenir, c’était être réactionnaire, nauséabond, frontiste, nationaliste ; la peste brune de Renaud Dély...
Quand plus jeune, je décidais de m’engager pour deux ans dans l’armée pour voir du pays mais aussi parce que cela ne me paraissait pas déconnant que de donner du temps à son pays, mes copains gauchistes, j’en avais à cette époque, nettement moins aujourd’hui, se moquèrent.
Il y a eu Merah. Et puis, il y a eu Charlie, puis le Bataclan, toutes ces attaques islamo-terroristes, jusqu’à ce funeste 14 juillet 2016. Alors, à chaque fois, ces mêmes qui nous accusaient d’avoir divisé les Français, nous ont demandé de rester unis. Communion et unité nationale, laissons nos clivages politiciens de côté, l’union devant le danger et blablabla.. Mais ça ne suffisait pas. Les mêmes, ceusses qui sont au pouvoir depuis 2012, ceux-là même qui nous refusaient le droit d’aimer nos couleurs et notre pays en nous critiquant, en nous raillant et en ironisant, nous demandaient de " pavoiser " nos maisons, exigeaient que nos enfants, dans leurs écoles, apprennent la Marseillaise et les valeurs de la République ; cette Marseillaise qu’ils se plaisent à mettre à toutes les sauces et à chanter pour tout et n’importe quoi, y compris de façon presque grotesque ce 14 juillet à Paris.
Mais tout cela ne suffisait pas encore. Comme ne suffisait pas, apparemment, les presque 530 000 gendarmes, réservistes, policiers et militaires censés assurer notre sécurité. 530 000 ! Alors, toujours les mêmes, François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et consorts en appellent maintenant à notre patriotisme ! La patrie est en danger !
" Je voudrais lancer un nouvel appel à rejoindre cette réserve pour tous les Français patriotes qui le souhaitent " qu’ils ont dit ! Et Cazeneuve de rajouter : " L’objectif est de faire monter en puissance la capacité maximale de cette ressource ".
Et bien, ils peuvent aller se brosser. Qu’ils ne comptent pas sur moi. J’essaierai même de décourager ceux qui se présenteraient à moi avec le projet d’y aller. Mais je ne me moquerai pas d’eux. Mon patriotisme est ni de circonstances, ni récupérable, encore moins manipulable. Mon patriotisme n’est pas une ressource.
Les ressources nous les avons : 530 000 hommes qui de leur plein gré ont choisi de protéger et de servir les Français. Les ressources et les moyens, nous les avons, nous payons même des impôts pour cela. Nous avons un Etat tout puissant dont les premières missions est de protéger et d’assurer la sécurité des Français, de nos biens et de notre territoire. Ils ont voulu exercer le pouvoir, ils nous ont dit qu’ils étaient capables de l’exercer, ils se sont fait élire pour cela et ils sont maintenant payés pour l’exercer. Et bien, qu’ils se démerdent et cessent de faire des ronds dans l’eau !
Ce ne sont pas les 5 000, les 10 000, les 15 000 gusses qui iront, peut-être, rejoindre cette réserve qui changeront quoi que ce soit au problème de l’islamo-terrorisme.
Et surtout qu’ils arrêtent de nous prendre pour des andouilles avec leurs histoires de réserve opérationnelle et de patriotisme démagogique.
Folie passagère 3247.
D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr
