Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

La flexible morale du suprémacisme diversitaire

, par  irioufol , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

« Charognards ! » : le mot est dégainé par les adeptes du suprémacisme diversitaire dès qu’un protégé est mis en accusation. Faire taire est l’obsession de ceux qui ont juré de sacraliser l’Autre, rédempteur des fautes françaises. Au prétexte de respecter une émotion, toute parole déplacée est vue comme un blasphème. Face à l’assassinat de la petite Lola par une clandestine algérienne, les cloueurs de becs avaient jugé les indignations plus indécentes que le crime. Je me souviens du scandale que mes propos avaient suscité, le soir de l’assassinat, le 7 janvier 2015, de mes confrères de Charlie Hebdo par un commando islamiste : participant à On refait le monde, sur RTL, j’avais enjoint aux musulmans de se désolidariser de cette monstruosité et de le faire savoir afin d’éviter les amalgames. « Ce n’est pas le moment ! », avaient répliqué les intervenants. Rokhaya Diallo y avait été de ses larmes pour signifier ma brutalité. En 2011, la même militante de l’islam avait dit ne pas vouloir « s’apitoyer » sur l’incendie criminel de la même rédaction, qu’elle accusait alors d’être « main dans la main avec (ses) supporteurs Claude Géant, Ivan Rioufol et Marine Le Pen ». Après l’agression au couteau d’un Syrien contre des bébés, le 8 juin à Annecy, la journaliste Pascale Clark a écrit : « La vie d’enfants est en jeu, les extrêmes pourraient avoir la décence de se taire ». Jamais le moment, compris ?

Un bémol cependant : la règle de la décence et de la non récupération souffre d’exceptions. Il suffit que la diversité soit la victime et non plus le bourreau. Dès lors, les charognards se font colombes. Ni la pudeur ni le respect n’ont fait obstacle, en septembre 2015, à l’exposition mondiale du cadavre d’Aylan, 3 ans, enfant syrien rejeté sur une plage turque après le naufrage d’une embarcation qui devait mener sa famille en Europe. Le portrait de George Floyd, Noir étouffé par un policier blanc américain en mai 2020, a immédiatement fait le tour du monde et suscité d’innombrables manifestations de protestations. Après le naufrage d’un bateau de pêche parti de Libye avec 750 personnes à bord, Libération du 15 juin puis l’Humanité du lendemain ont fait leur une sur cette tragédie (« Leur cimetière » ; « Ils les ont laissé mourir »), dans une exploitation politique d’ailleurs compréhensible. La mort de Nahel M, conducteur de 17 ans, tué le 27 juin à Nanterre par un policier s’estimant en danger, a immédiatement enflammé les cités éruptives. Bref, les lyncheurs appliquent des lois flexibles. Ce qu’ils veulent, c’est maintenir leur impunité et de pas avoir à rendre des comptes sur les violences de leur clientèle. J’ai cherché en vain une réaction du SNJ (Syndicat national des journalistes) après la mort, le 8 juin, d’un cameraman de TF1, Guillaume Taverne, tué dans une rue de Paris par un sdf Algérien.

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/la-flexible...