Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

La Syrie, Assad, Daesh... et François Hollande qui n'a toujours rien compris...

, popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Rappelez-vous, c’était il y a quelques jours à la tribune de l’ONU. Celui qui nous sert de Président avait déclaré à propos de la Syrie et d’Assad : " On ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau " puis d’ajouter " Assad est une partie du problème, il ne peut pas faire partie de la solution. Ce n’est pas parce qu’il y a un groupe terroriste qu’il y aurait une forme de pardon et d’amnistie pour le régime qui a créé cette situation ". Président affirmait ainsi haut et fort sa volonté que jamais Assad ne puisse de près ou de loin être soutenu par la coalition internationale en lutte contre Daesh. La voix de Président se devait de porter, il devait être entendu par le monde entier.

Et depuis, il a été entendu... Voyez donc avec ce petit tour d’horizon :

Le ministre espagnol des affaires étrangères, a déclaré : " Une des parties impliquées, c’est le gouvernement de Bachar al-Assad qui personnellement ne me plaît absolument pas (...) mais la paix se fait toujours avec les ennemis, il faudra négocier.

Le ministre autrichien des affaires étrangères Sebastian Kurz a également proposé que les puissances occidentales impliquent le président syrien dans la lutte contre le groupe Etat Islamique. 

L’affreux Erdogan qui tenait un meeting islamo-électoral ce week-end à Strasbourg, jusqu’ici farouche adversaire d’Assad, a déclaré que celui-ci " pourrait faire partie d’une période de transition dans le cadre d’une solution de la crise syrienne ". 

Malgré le jeu trouble de la Turquie dans le conflit civil syrien, l’Arménie a annoncé soutenir Assad.

Si Obama et David Cameron restent farouchement opposés à Bachar El Assad et ont réclamé maintes fois son départ, ils semblent avoir eux aussi évolué puisqu’ils ont, chacun de leur côté, annoncé qu’un calendrier prévoyant " éventuellement " un départ d’Assad pourrait être l’objet de négociations. Ce qui en langage commun peut être traduit par : Le départ d’Assad n’est plus une urgence.

Les ministres des affaires étrangères russe et américain ont annoncé que leurs militaires se rencontreraient pour mettre au point, non pas des opérations communes anti-Daesh, mais une organisation technique afin que dans le ciel syrien leurs avions ne se gênent pas mutuellement. La première réunion a eu lieu jeudi dernier.

L’Iran a annoncé vouloir s’engager, aux côtés des Russes, dans la lutte contre Daesh, possiblement par le biais du Hezbollah, et considère Assad comme un allié objectif pour éradiquer Daesh. Dès 2012, Le chef des unités d’élite de l’armée iranienne, Ghassem Soleimani, déclarait : " Nous soutiendrons jusqu’au bout la Syrie de Bachar El Assad".

Angela Merkel a quant à elle fait un superbe pied de nez à Président en déclarant jeudi dernier : " Il faut parler avec de nombreux acteurs, et cela implique Bachar al Assad, mais il y en a d’autres. "

Poussés par les diasporas syriennes locales, le Brésil, le Vénézuela et l’Argentine ne cachent plus aujourd’hui soutenir Assad, considéré dans ces 3 pays comme le seul rempart de protection pour les minorités religieuses.

La Chine a envoyé un porte-avion ( quand Hollande a fait rapatrier le Charles de Gaulle ) qui mouille maintenant à quelques encablures des côtes syriennes. Elle a annoncé vouloir prendre part à la lutte anti-Daesh aux côtés des Russes et confirme avoir fait parvenir des armes au régime de Damas. 

Les Russes ne font pas dans la dentelle et bombardent à tour de bras les positions de l’EI ( et sans doute aussi quelques positions rebelles ) avec, déployés en Syrie, 28 avions quand la France n’en a que 12 pour toute la région. Poutine n’a jamais caché qu’il soutenait le régime syrien et qu’une pacification de la région ne pouvait se faire " pour le moment " sans Assad. 

Etc, etc, etc... 

Bref, comme vous pouvez le constater, quoi qu’ait pu dire la semaine dernière notre Président à la tribune de l’ONU, le monde entier s’en fout royalement. Il peut continuer à rabâcher à qui souhaite encore l’entendre que Assad ne fait pas partie de la solution, Hollandouille n’est plus dans le mouv’ ; tous les grands dirigeants occidentaux et quelques autres semblent avoir enfin compris, parfois avec des motivations opposées, que l’éradication de Daesh comme la pacification de la Syrie ne pouvaient se faire sans Assad. 

Tous l’ont compris et l’admettent, parfois à demi-mots. Tous sauf un et il a fallu que cela soit le notre... Quelle pitié !

NB : à lire, en complément, pour ceux qui l’ont, l’excellent article d’Alexandre Adler paru dans le Figaro Magazine et intitulé : " L’inquiétant amateurisme de François Hollande. "

Folie passagère 2923.

D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2015/10...