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La France des cyniques et des hypocrites

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

A l’instant même où j’écris ces lignes, des policiers, des gendarmes et des militaires admirables d’abnégation risquent leur vie pour nous, des familles pleurent leurs enfants, leurs frères, leurs amis assassinés lâchement non pas par « la barbarie », la « violence », mais par des êtres de chair et de sang, musulmans fanatiques, convaincus de la justesse de leur sacrifice, au nom d’Allahou Akbar !

Et pendant ce temps-là, le président de la République, entouré d’une armée de communicants, n’a qu’une idée en tête : refaire le coup de « Charlie », achever le grand œuvre de destruction de la France qui le conduira à un nouveau mandat en 2017, pendant que son premier sinistre ministre essaie désespérément de rester dans la lumière.

Et pendant ce temps-là, garde des Sceaux à leur tête, des myriades de juges nourris à l’idéologie de l’école de la magistrature veillent au respect pointilleux des procédures, afin que les droits de l’homme et des fauteurs de terreur soient intégralement respectés, et notamment le droit de ne pas être inquiété tant qu’on n’a pas achevé le carnage.

Et pendant ce temps-là, des associations grassement nourries par nos impôts scrutent chacune de nos paroles publiques pour débusquer le moindre prétendu dérapage homophobe, islamophobe, antisémite (seulement si le « dérapeur » n’en est pas un, de rappeur), xénophobe, dénoncer le malheureux aux juges ci-dessus, et encaisser les dommages et intérêts.

Et pendant ce temps-là, l’opposition « républicaine », le cul entre deux chaises, essaie frénétiquement d’éviter le piège de l’Union Nationale que lui a tendu le Machiavel en habit de clown - la Patrie avant tout, mais les élections d’abord.

Et pendant ce temps-là, nos grandes consciences, aux abonnés absents les premiers jours du massacre, reprennent massivement le contrôle des médias, pour rappeler aux pauvres crétins racistes que nous sommes que l’Islam est une religion de paix et d’amour, que les décérébrés qui se font sauter ne sont pas musulmans, que s’il y avait plus de mosquées et des imams français, les jeunes ne seraient pas livrés aux obscurantistes - mais non, le salafisme n’est pas un terrorisme (encore que, comme par hasard, tous les terroristes sont salafistes – voir ma tribune : la France, maison de la guerre).

Et pendant ce temps-là (tiens, tiens…), c’est comme s’il n’y avait plus de réfugiés, d’immigrés, de migrants, de jungle de Calais, de déficit abyssal, de chômage, d’élections régionales, et même de Front National (vous savez, le parti xénophobe, antisémite, islamophobe, qui pose les bonnes questions mais qui apporte des solutions nauséabondes).

Et pendant ce temps-là, je ne peux pas m’empêcher de penser que, nous, les Pieds-Noirs, ces temps-là, nous les avons bien connus. Mais à l’époque, quand l’un d’entre nous se faisait égorger, exploser, éviscérer, émasculer…, il n’y avait pour nous ni compassion, ni cellule psychologique, ni deuil national, mais on envoyait contre nous des gendarmes mobiles (les rouges, recrutés dans toutes les prisons de France) pour nous empêcher de nous défendre et faciliter le travail des "libérateurs". Pour paraphraser Le Pen, la France n’avait plus voulu de l’Algérie, nous avons tous les conflits du Moyen Orient en France.