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La Dictature par les mots : la race, le papa et la maman

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

Dans ma tribune de la semaine dernière, « Guy Bedos, le naufrage d’un vieux con », j’avais annexé un texte de 2012 qui dénonçait les tombereaux de fumier que nos bienpensants bien élevés, humoristes lamentables à la solde d’une classe méprisable de « parvenus grâce à papa », déversaient sur Nadine Morano – vous savez, la fille de routier qui voudrait s’asseoir à la même table que les « élus »… que deviendrait la France, je vous le demande, si les basses castes mal lavées qui nous servent et dont nous nous servons se mettaient en tête l’idée ridicule de nous disputer les privilèges que nous tenons de Dieu, de notre naissance et de la République ?

Bon, je crois que j’ai tout dit de mon mépris pour ces aristos-républicains en balais de chiottes, gauche et droite confondues, qui se sont déchaînés contre Nadine Morano.

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Mais il se trouve que l’anathème jeté sur le mot « race » me donne l’occasion de traiter d’un sujet dont je n’attendais que le moment propice pour vous le servir : la France est devenue une dictature par les mots. Une dictature sans police secrète, sans Bastilles, sans opposants, sans gouvernement provisoire installé à l’étranger, sans officines de censure, non, bien pire. Une dictature par l’uniformisation impitoyable de la pensée, par l’introduction, la suppression ou le remplacement de mots signifiants par une novlangue militante et anesthésiante, destinée à zombifier la France d’en bas au profit d’une France d’en haut qui se croit investie d’une mission divine, républicaine et démocratique.

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Un exemple entre mille : vous êtes-vous rendu compte que les mots « mère », et surtout "père", avaient été rayés du vocabulaire de nos discoureurs publics, au profit des « maman »et « papa », si doux à nos sensibles oreilles ? Non, sans doute, cela s’est fait avec une telle douceur et profondeur…
Et puis, quand bien même, me direz-vous ? Papa ou maman sont des termes affectueux, tendres, qui traduisent bien la complicité qui peut exister entre un géniteur, une génitrice et leur fruit. Où est le mal ?

Hé bien justement : vous seriez bien naïf si vous croyez qu’il ne faut voir là que le hasard de l’évolution naturelle du langage. Si le mot « père », en particulier, a été remplacé par « papa », c’est dans un but bien précis, que dénonce en d’autres termes Eric Zemmour  : la programmation de la destruction de la famille patriarcale telle qu’elle a survécu à des millénaires, et que nos têtes pensantes d’aujourd’hui ont décidé de rayer de la surface de la Terre. Le « père » était l’autorité, le chef de famille, le père fouettard, le père sévère, le père protecteur, le premier de la hiérarchie familiale, et la « mère », deuxième dans le même ordre, la mère nourricière, la mère éducatrice, la mère de tendresse, mais aussi le « père » de substitution en l’absence du chef de famille. Et tous les deux transmettaient à leur progéniture les "valeurs" qui ont constitué la France. Intolérable !

Dans le monde qu’on nous prépare, et auquel on nous somme d’adhérer avec enthousiasme, le « père » et la « mère » sont les suppôts d’une réaction qu’il faut combattre et détruire. C’est ainsi que l’autorité du père est mise à mal tous les jours par des lois scélérates qui lui substituent la puissance publique, et celle de la mère par une « Éducation Nationale » qui a pris en charge le formatage de nos chères têtes blondes et brunes. A quoi serviraient-ils encore ? A faire des enfants ? Avec les "progrès" de la Science, on pourra bientôt se passer de leurs services. A les éduquer ? On le leur interdira bientôt, au nom de l’égalité absolue. Alors que reste-t-il que Big Brother ne sait pas faire ? Aimer, chouchouter, dorloter, câliner. Conserver le « père » ou la « mère » pour cette seule fonction serait trop dangereux. Tandis qu’un « papa » et une « maman », ou encore mieux, deux papas, ou deux mamans, c’est tendre, c’est aimant, c’est câlin, un conte de fée perpétuel dans les foyers, et la lobotisation des enfants du peuple peut se perpétrer tranquillement dans les écoles publiques, Le monde « juste » selon l’idéal socialiste triomphant.

Et le pire, c’est que la semaine dernière, évoquant son père avec ma petite fille, je me suis surpris à utiliser moi-même le mot « papa ». ça y est, pour moi aussi, la lobotisation est en route !