Il en va d’hypocrites comme des mouquères :
Ils cacheront un œil pour mieux voir de travers
Et ils se glisseront sous une moustiquaire
Pour affronter les froids de leurs mauvais hivers.
Ils ont le regard torve, mais la main tendue
Sollicitant toujours quelque brave soutien…
Et que l’on compatisse à leur aide attendue
De "deux tu l’auras" vaudra certes mieux un "tiens !"
Ces hypocrites naviguent en louvoyant,
Cherchant ici ou là un appui confortant
Et c’est en nous regardant d’un œil larmoyant
Qu’ils trouveront alors enfin tout leur content.
On les reconnaîtra, quoiqu’ils cachent leur jeu,
A leur façon toujours d’avancer quelques pions :
Ils tâtent le terrain, sachant que leur enjeu
Ne sera conquis que comme au jeu de morpions.
On les reconnaîtra et immédiatement
A les voir jouer de leurs circonvolutions :
Ils font des ronds de jambe, avançant prudemment
Pour asséner d’un coup l’effet de leur action. (12/07/18)