Il fallait bien savoir, quand j’étais un gamin,
Jamais ne me laisser courser par les arabes :
Ils voulaient arracher de l’une de mes mains
Le cartable tenu comme en pince de crabe.
Le trajet était toujours devenu plus long
De crainte que j’avais d’être alors agressé,
Et je marchais alors parfois à reculons
Pour prévoir l’attaque, mais toujours angoissé.
Ils pouvaient fondre comme des oiseaux de proie
Sur ma frêle personne n’en menant pas large :
A quelque aide divine il fallait que je croie,
Le cartable était lourd et toujours en surcharge.
Je guettais alentour quelques porches ouverts
Où je pourrais très vite alors me réfugier :
Ils étaient tous fermés, je ne serais pas couvert,
Sacrifié sans jamais être privilégié.
Mes allers et retours étaient toujours l’épreuve
D’un courage que je me donnais comme preuve…
Mais quand il le fallait, les jambes à mon cou,
Je fuyais plus que vite en évitant les coups. (23/04/2019)